L’entraîneur français du Mouloudia d’Alger, Bernard Casoni, déclarait, il y a quelques jours, que si le vieux club de la capitale ne parvient plus à gagner des titres depuis plusieurs années, c’est en raison, notamment de cette instabilité chronique qui le touche à tous les niveaux.
Cette réalité vient d’être vérifiée par cet enième changement dans les hautes sphères du Mouloudia. Ça parait surprenant pour certains, mais c’est devenu hélas une règle. Le président du conseil d’administration Mohamed Baghdad Hirèche, a été démis de ses fonctions jeudi et remplacé par Achour Betrouni.
Cette décision émanant de la direction de Sonatrach, l’actionnaire majoritaire du vieux club de la capitale n’a pas été justifiée. Aucune précision n’a été donnée concernant ce changement intervenant au tout début d’une nouvelle saison sur laquelle beaucoup d’espoirs sont placés sur les Vert et Rouge par leurs supporters.
Pourtant, l’on a beau insisté, lors de la nomination de Hirèche à la tête du Mouloudia il y a un peu plus d’une année, que l’homme est venu avec un projet ambitieux à même de rendre au Doyen son lustre d’antan. Finalement, ce cadre financier de Sonatrach réputé pour être un fervent supporter du Mouloudia, n’a pas échappé au sort qu’avaient connu ses prédécesseurs et ils sont nombreux depuis début 2013, soit depuis que Sonatrach s’est adjugé la majorité écrasante des actions de la SSPA/Doyen.
Du coup, la récente initiative de Hirèche, qui a ouvert une académie de football à Janet pour permettre au Mouloudia de bénéficier à l’avenir de pépites du sud du pays, aura été la dernière action de l’homme dans son poste de président du conseil d’administration du vieux club de la capitale.
Son successeur, à savoir, Achour Betrouni, le frère du capitaine légendaire du Mouloudia Omar, n’est pas à sa première dans la présidence du MCA. Il avait déjà occupé ce poste pendant huit mois lors de l’exercice 2015-2016. Il a donc une petite expérience dans ce registre, même si son premier passage dans le club était un total échec, puisque sous son ère, le Mouloudia a failli rétrograder en Ligue 2.
Il faut dire que ce changement dans la présidence du club a suscité les interrogations du large public du MCA. La majorité des supporters n’a pas omis de se poser des questions sur son utilité, non sans déplorer cette instabilité récurrente prévalant au sein de leur club de cœur, et ce, à tous les niveaux. Ce n’est pas normal d’ailleurs qu’en l’espace de six ans, la présidence du Mouloudia connaît pas moins d’une dizaine de changements.
H. S.
