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Avant le rndez-vous mondial, de l’AG de l’ONU, sur la paix et la sécurité : Son président Lajcak déplore le traitement des conséquences des conflits plutôt que les causes

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Le plus grand rassemblement de chefs d’État et de gouvernement et de ministres est prévu, mardi et mercredi prochains, au siège de l’organisation des Nations unies (ONU), pour discuter durant ces deux jours, des voies et des mécanismes à promouvoir pour le renforcement du rôle et de la mission de l’ONU, à prévenir et résoudre les conflits et le maintien de la paix, pour être davantage en conformité avec l’esprit et les textes de la Charte de l’Institution onusienne.
Organisé à l’initiative du président de l’Assemblée générale de l’ONU, Miroslav Lajcak, ce grand rassemblement des plus hauts responsables des États membres de l’Institution internationale, est le premier, qui se tient, depuis leur rencontre, septembre dernier, au siège de l’ONU, à New-York, dans le cadre des débats et des travaux de la session annuelle de cette organisation mondiale. L’assemblée générale de l’ONU semble s’acheminer sur une voie, qui lui ouvre des perspectives, en vue de peser davantage sur le traitement des questions menaçant la paix et la sécurité internationales, au vu de la multiplication et la propagation des conflits, des guerres et des tensions, durant les trente dernières années, dont notamment les dix dernières. Alors que dans les textes de la Charte de l’ONU, signée le 26 juin 1945, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, et entrée en vigueur, quatre mois après, le 24 octobre 1945, il est fait clairement, question de sauvegarder et prémunir, à travers le monde, les générations futures des guerres et de ses causes. Ses textes , articles et conventions codifient, faut-il le rappeler, les grands principes fondateurs des relations internationales, de l’égalité souveraine des États jusqu’à l’interdiction de l’usage de la force dans ces relations, du droit légitime des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi que le règlement de tout conflit sur la base de ce qui est dicté dans les textes et documents de l’ONU, et au jour d’aujourd’hui, il est difficile de pouvoir dire que le respect de ces textes a été le moteur principal, qui a dicté le traitement des guerres et des conflits, par le Conseil de sécurité, notamment certains parmi ses membres permanents détenteurs du droit de Veto. Le débat prévu mardi et mercredi prochains, au siège de l’ONU, sur les questions clés engageant l’avenir de l’humanité outre les relations internationales, au moment où l’actualité mondiale est dominée, à travers le monde, par le cours des guerres, des conflits, les tensions et le terrorisme, ne manqueront sans nul doute pas de rappeler pertinemment que la Charte des Nations unies assigne la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, au Conseil de sécurité, lequel, force est de le souligner, a failli. Et c’est dans le cadre du sillage des réformes de l’ONU, que ce rendez- vous de deux jours, s’invite, pour libérer davantage les efforts, en vue de promouvoir la paix, assurer les meilleures conditions pour qu’elle perdure. Le président de l’AG de l’ONU, Miroslav Lajcak a, dans un communiqué sur cet évènement, déclaré que « les Nations unies ont besoin d’une nouvelle approche de la paix », avant d’ajouter qu’ «on comprend de plus en plus que les efforts des Nations unies doivent aller au-delà des besoins immédiats des pays déchirés par la guerre» affirmant que «l’ONU doit faire mieux pour aider les pays à faire durer la paix.» Les discussions qui porteront sur les moyens de s’attaquer aux causes profondes des conflits et du renforcement des capacités de l’ONU à promouvoir la paix et son maintien, ne manqueront certainement pas de souligner que le respect et l’application des textes de la Charte et des résolutions, est la condition principale permettant de préserver le monde des guerres et des conflits outre de régler ceux en cours. En misant à faire de la prévention des conflits le fil conducteur de ce rendez-vous mondial, les membres de l’AG de l’ONU, notamment dans leur majorité, sont attendus, sur leur rôle et à travers eux celui de l’Assemblée générale, dont leur capacité à peser pour faire reculer les guerres, résoudre les conflits et de surcroît faire valoir le droit international sur toutes autres considérations, laquelle s’appuie sur le droit de la force, une menace pour la paix et nourrit les causes à l’origine des guerres et des conflits. Pour le président de l’AG de l’ONU, il a déploré, à moins de quelques jours de la tenue de ce rendez-vous mondial sur la paix et la sécurité, que l’ONU «est davantage amenée à traiter les conséquences des conflits plutôt que de prévenir ces derniers» a soutenu, Miroslav Lajcak.
Karima Bennour

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