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Après une belle promenade de santé (6-0) face au Lesotho : Les Verts désormais braqués sur le Cameroun

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Une simple partie de plaisir agrémentée de six réalisations. Un festival offensif (encore un après ceux maintenant nombreux signés dans le jardin de Tchaker, dont le mémorable 7-1 contre les Seychelles lors de la précédente journée) et un calme olympien augurant du meilleur, lors des éliminatoires du prochain Mondial russe. Un succès sans problème et quelques enseignements (pas trop malheureusement) pour le nouveau sélectionneur qui applaudit beaucoup la générosité de ses attaquants devant les buts adverses, mais doit sûrement se dire que cette sortie, qui a tourné au sens unique, n’aura peut-être servi à rien sinon à maintenir un moral au beau fixe, ne lui permet pas, par exemple, de se faire une idée précise sur un des chantiers prioritaires auquel il doit s’attaquer au plus vite, afin de donner plus d’équilibre à un groupe qui sait certes marquer des buts (l’attaque algérienne, qui fait feu de tout bois, n’est pas la meilleure actuellement en Afrique pour rien en rendant des copies à faire pâlir d’envie) mais ne sait pas défendre. Reste, et depuis assez longtemps déjà pour ne pas le rappeler, le point faible (notamment dans son axe central) comme on a pu d’ailleurs le constater à plusieurs reprises lors des grands tournois, le dernier en date étant, on le souligne, la CAN 2015 en Guinée Equatoriale où les Verts, considérés naturellement comme le super favori de l’épreuve, n’ont pu honorer leur rang en cédant au pied du dernier carré en raison d’une incroyable fébrilité derrière qui aura pesé lourdement (négativement bien sûr) dans sa quête de titre, au contraire d’un onze ivoirien aux potentialités offensives tout aussi percutantes mais qui, à l’arrivée, bâtira son succès final sur de bonnes assises défensives, fait la différence et décroché la couronne.
Un match (celui du Lesotho) où les joueurs se sont bien amusés, fait plaisir en atomisant leurs malheureux hôtes du jour. Rajevac, qui nous promet d’entrée qu’il faudra se montrer fort avec lui, prévient tout son monde que toute sa philosophie de jeu est basée sur un verrouillage défensif sans failles et ne embarrassasse pas des petits succès pourvu que les titres (ce que nous souhaitons évidemment et rêvons à commencer par la prochaine messe gabonaise où M’Bolhi et ses coéquipiers iront en conquérants, c’est-à-dire pour s’en revenir au pays avec le précieux trophée dans les bagages)et l’opinion suivent.
On imagine que, et dans son for intérieur et si l’éclatante démonstration de force de ses capés à dû lui donner des satisfactions (un succès est toujours le bienvenu, surtout en compétition officielle et avec autant de réussite offensive car ce n’est pas tous les jours qu’on inscrit autant de buts), il doit se dire qu’il n’est pas plus avancé qu’avant le coup d’envoi quant à la solidité de son compartiment défensif, M’Bolhi et son arrière-garde n’ayant que rarement, voire à aucun moment d’une partie des plus tranquilles s’étant jouée dans l’autre camp, eu à se déployer.
A un petit mois du début des qualifs pour le Mondial 2018 et la réception des redoutables « Lions Indomptables », le moins que l’on puisse dire est que Rajevac, à l’instar de ses prédécesseurs qui lui lèguent un très chaud dossier (on peut appeler cela le point faible d’une équipe souveraine devant, bien équilibrée au milieu mais présentant des signes évidents de faiblesse lorsqu’elle est sollicitée derrière, les ratés enregistrés étant encore là pour en souligner l’urgence si, encore une fois, l’EN a quelques espoirs à nourrir pour la titre suprême africain qui le fuit maintenant depuis près de trois décennies) aura du mal à trouver le sommeil tant qu’il n’aura pas (avec une très modeste, pour ne pas dire faible sélection du Lesotho, l’occasion aura été finalement ratée) procédé aux réglages nécessaires. Chose qu’il ne peut, à son grand dam, vérifier que face à un de ses plus sérieux concurrents à la 1ère place du groupe. Des buts, du spectacle. Une démonstration de talents à faire courir les plus grands clubs de la planète, mais quelques grincements de dents évidents du côté du staff technique qui doit faire avec un paramètre des plus imprévisibles.
En attendant les solutions du coach Rajevac, on reprend in-extenso la déclaration à chaud d‘Islam Slimani (notre buteur maison est resté curieusement muet cette fois) qui nous résume succinctement la situation, le nouvel attaquant du champion d’Angleterre refusant apparemment de tirer des plans sur la comète et appelant tout le monde à garder les pieds sur terre avec des propos loin d’être dénués de sens. Qui disent ce qu’ils veulent dire : «on jugera si on est vraiment une grande équipe face aux grandes nations tels le Cameroun et le Nigeria. On le saura très bientôt puisque ça sera nos deux prochains matchs.»
Bien dit. Message retenu.
Azouaou Aghilas

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