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Après l’annonce surprise de Trump sur le retrait militaire américain de Syrie : L’effet boule de neige atteindra-t-il ses alliés présents sur le sol syrien ?

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L’annonce du président des États-Unis, du retrait de ses soldats de la République syrienne, a créé une onde de choc, chez ses alliés, dont ceux qui se sont engagés avec Washington, dans son intervention, sans l’aval des Nations unies, via notamment son Conseil de sécurité, ni même en réponse à une demande formulée par Damas, qui a été en destination de Moscou, répondant favorablement, par son intervention (russe), en Syrie.

Si l’annonce du locataire de la Maison Blanche n’a pas été une surprise, pour Damas et ses alliés, notamment Moscou et Téhéran, au regard de l’évolution, en faveur de ses derniers, de la situation des combats sur le terrain, depuis plus de trois ans, contre les groupes terroristes dépêchés, ouvertement et en arrière-plan, dès le début de la crise syrienne, le retrait américain pose un réel souci pour la France et l’Angleterre, deux pays disposant de leurs soldats en Syrie, mais aussi pour les kurdes, notamment ceux qui se sont engagés dans la coalition occidentale, sous la direction américaine. Si, pour Damas, le retrait américain était prévisible, sur fond de l’échec du plan occidental, dans lequel se sont inscrits des pays arabes, principalement les monarchies du Golfe, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, dans leur soutien aux groupes armés et aux milices, pour la destruction du pays et de ses institutions, ces derniers ont été surpris, comme les occidentaux, par l’annonce, en question, de Donald Trump. Le cours des évènements, en effet, depuis l’éclatement et l’internationalisation de la crise en Syrie, a voulu autrement, notamment avec la mobilisation des Syriens et de l’Institution militaire dans ce pays, pour prémunir la Syrie du scénario libyen, a fortement contribué, trois ans après, à l’entrée, à la demande de Damas, du rôle de Moscou sur la scène syrienne, en vue de mener une lutte contre les terroristes, dont ceux de Daech, à la demande du gouvernement de Damas. Dès l’annonce du président américain, sur le retrait de ses soldats des territoires de la République syrienne, si les médias occidentaux parlent de décision unilatérale, pour les responsables des pays alliés de Washington, membres de l’Otan, et composant avec les États Unis, la Coalition internationale de lutte contre Daech , dirigée par les Américains, pour le Royaume-Uni, et particulièrement la France, demeurer militairement en Syrie sans leurs collègues américains, est une question qu’ils devront trancher dans les plus brefs délais. D’autant plus que l’évolution de la situation sur le terrain, militairement et par conséquent politiquement se consolide davantage, au profit de Damas et de ses alliés, la Russie et l’Iran, évolution qui a permis le lancement du processus d’Astana, qui a impliqué la Turquie, pour conforter le processus politique inter-syrien.
Après le retrait de 2 000 soldats américains de Syrie, les jours de la présence des autres soldats de la coalition occidentale sont comptés.
Il est à noter que l’annonce du président américain a coïncidé, avec le départ de Steffan de Mistura, qui a présenté son dernier rapport aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, et selon le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, le diplomate norvégien Geir Pedersen lui succédera à ce poste. Pour le président français, dont le pays est engagé militairement au Mali, et aussi en Syrie, dans le cadre de la Coalition internationale, surpris, sans nul doute, par l’annonce de Trump, comme ce fut le cas pour son prédécesseur, François Hollande qui, après avoir peaufiné le plan de l’attaque militaire contre Damas, a été surpris suite à l’annonce de Barak Obama faite aux médias, peu de temps avant le début des opérations, annonçant l’annulation des frappes militaires contre la République syrienne. Pour le politologue franco-syrien, Bassam Tahan, à la question : Que peut faire la France en Syrie avec ses quelques centaines de soldats ? dira : qu’«il y a différents scénarios, mais je considérerais comme une bêtise le fait de rester  (En Syrie : NDLR)», même si, poursuit-il «les Américains laissent leurs bases militaires et toute l’infrastructure qu’ils ont construite aux Anglais et aux Français» a-t-il déclaré , dans un entretien accordé à Spoutnik. Tout d’abord, cela engendrerait, poursuit-il dans son analyse, «des coûts supplémentaires pour le maintien des troupes» avant d’ajouter que «la France a déjà dépensé des millions d’euros depuis le début de son intervention en Syrie» outre, faut-il le rappeler le coût de ses autres opérations militaires à l’extérieur de ses frontières, dont celle opérant au Mali, et au politologue français l’impossibilité de Paris à maintenir ce cap, à cause notamment, avance-t-il «en pleine crise des Gilets jaunes et des voix qui s’élèvent pour demander des référendums populaires, notamment à propos des interventions militaires françaises à l’étranger.» Alors que Washington n’a cessé de conditionner son retrait militaire de Syrie par celui de l’Iran, à la demande de l’entité sioniste, alors que Téhéran, à la demande du gouvernement syrien, s’est engagé dans la bataille militaire contre les groupes terroristes, Washington annonce son retrait à la surprise de ses alliés, occidentaux et ceux de la région, (Israêl et des monarchies du Golfe), il faut s’attendre à la précipitation des évènements, les jours à venir, notamment en ce qui concerne le retour fort probable des Kurdes syriens, dans le giron de la République syrienne, après leur abandon par Washington, et l’offensive militaire contre eux, annoncée par Ankara. Des évènements qui s’accélèrent, non loin du cours des évolutions militaires sur le terrain de Damas et ses alliés, dont Moscou et Téhéran, et de l’élaboration en vue de la Constitution syrienne, dans le cadre de la dynamique du débat inter-syrien, qui s’annonce amplement, dès les premiers mois de l’année 2019
Karima Bennour

Paris en discutions avec des responsables kurdes
Les deux principaux responsables politiques des zones sous contrôle kurde en Syrie ont été reçus, hier, à Paris, selon l’annonce, jeudi de l’Elysée, après l’annonce par Donald Trump, du retrait des forces américaines déployées en République syrienne, Confirmant que Paris recevra les représentants des Kurdes, sans plus de précisions, il s’agira selon Khaled Issa, représentant du Rojava, la fédération autonome dirigée par les Kurdes, de son «giron» et celui de Ryad Derar ; celui qui co-préside avec lui, le Conseil démocratique syrien. Paris, n’a pas précisé si la rencontre aurait lieu à la présidence française ou au siège de son ministère des Affaires étrangères. Les discussions de ladite rencontre ont porté, selon les déclarations la veille, de Khaled Issa, sur «les menaces d’offensive turque contre les forces kurdes en Syrie» et les conséquences de la décision de Trump, sur le retrait des 2 000 soldats américains de Syrie.
K. B.

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