La stabilité de la situation sanitaire et la décrue des contaminations a poussé les autorités à relancer les activités qui étaient à l’arrêt depuis l’arrivée de la pandémie. C’est le cas pour certaines activités relevant du tourisme, à l’instar des campings familiaux que le ministère prévoit de réactiver à compter de la prochaine saison estivale. En effet, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hammadi, a révélé, jeudi dernier à Boumerdès que ses services ont convenu avec les walis des régions côtières du pays d’assurer toutes les facilitations pour la réalisation et la relance des campings familiaux, durant la prochaine saison estivale. Selon le ministre, l’été 2022 sera «exceptionnel et spécial », car un intérêt particulier sera accordé à la relance du camping familial et l’adoption, par les familles algériennes, de la formule des campings-vacances, après un arrêt de deux saisons, dû à la pandémie du coronavirus. Le même responsable a ajouté que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a convenu avec les walis des régions côtières, en vue d’autoriser l’exploitation, par concession, de lots de plages, au profit d’opérateurs du secteur du tourisme, des propriétaires de campings, des hôtels et des agences de tourisme. Hammadi, qui a, à cette occasion, lancé un appel aux familles algériennes de l’intérieur du pays et de la communauté algérienne établie à l’étranger, en vue de venir passer leurs prochaines vacances d’été dans leur pays, l’Algérie, s’est engagée à leur prise en charge, en leur assurant les meilleures prestations possibles.
Tout faire pour que l’opération atteigne son objectif
Il est important de souligner, par ailleurs, que pour la réussite du relancement de ces campings-familiaux, le ministère du Tourisme devrait prendre en compte certaines dispositions, à commencer par s’assurer à ce que les prix proposés soient à la portée de la majorité des familles algériennes. En effet, si ces espaces venaient à être proposés à des prix excessif, l’opération ne saurait atteindre son objectif, car avec l’érosion du pouvoir d’achat et l’explosion des prix de la majorité des produits, il y a risque à ce que les familiaux ne puissent pas se permettre de s’offrir des vacances en bord de mer encore moins dans des campings loués à des prix hors de leur portée. Cela va de soi pour les familles algériennes vivant à l’étranger, dans des pays frappés de plein fouet par la crise économique et la flambée des prix alimentaires et de l’énergie. Il faut souligner aussi que l’idée du gain rapide qui prime souvent chez les acteurs du secteur privé, risque également de freiner la réussite de ce projet, alors que l’État les a autorisés à exploiter, par concession, des lots de plages. Tout cela pour dire que la relance de cette activité touristique ne peut être bénéfique que si elle est organisée de sorte à pouvoir profiter aux Algériens avec un revenu moyen ou modeste.
Ania Nch
