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Alors que les prémices de la baisse de la production se font ressentir : Les cours du pétrole rebondissent

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Après un début d’année en berne, les cours du pétrole ont connu, vendredi, une légère hausse. En effet, le Brent, référence pour le pétrole algérien, a continué de progresser avant-hier pour sa quatrième séance consécutive de hausse. Vers midi, il gagnait 2,76% à 57,20 dollars. Depuis le début de la semaine, le baril gagne 7,85% mais reste loin de ses niveaux de début octobre dernier. Une bonne performance dans un contexte marqué par des inquiétudes sur la croissance mondiale qui risque d’affecter la consommation énergétique.

Les clignotants ne sont pas encore au vert, certes, mais vu la conjoncture actuelle du marché pétrolier, il est fort probable que cela ne saurait tarder. L’embellie qu’ont connue les prix du pétrole qui est encore loin de représenter une porte de sortie à la crise financière qui a mis à mal la trésorerie du pays constitue malgré tout, une bouffée d’oxygène pour l’Algérie.
Selon les intervenants sur le marché, le pétrole profite de la baisse de l’offre sur le marché, résultat de l’accord conclu entre les pays de l’Opep et non-Opep. Selon Reuters, l’offre pétrolière a chuté en décembre dans des proportions jamais vues depuis janvier 2017.
Cette baisse est interprétée comme le premier signe concret de l’action saoudienne sur la réduction de sa production. Selon une enquête de Reuters, l’Arabie saoudite, à elle seule, a réduit sa production de 400 000 bpj en décembre, alors que celle-ci avait atteint un record de 11 millions de bpj en novembre. Également, le marché semble confiant après le rapprochement entre les États-Unis et la Chine. Le président américain, Donald Trump, s’est dit confiant avant-hier de pouvoir conclure un accord commercial avec la Chine et mettre ainsi fin à la guerre commerciale qu’il a lancée contre Pékin à grands coups de tarifs douaniers. Cette déclaration intervient à quelques jours de la tenue des premières discussions en tête-à-tête lundi à Pékin, entre de hauts fonctionnaires américains et chinois.
Au début de l’année, l’or noir a pâti des retombées de la guerre commerciale entre Pékin et Washington et de son impact sur la croissance et de la hausse de la production.
Il convient de noter également que cette hausse intervient après que l’Opep avait convenu avec les pays producteurs non Opep, dont la Russie, une baisse de leur production de 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir du 1er janvier 2019 répartie entre 800 000 barils pour-l’Opep, dont 377 000 barils réduite par l’Arabie saoudite et 400 000 barils/jour pour les pays non-Opep partenaires dans l’accord .
Cet accord est intervenu suite à l’engagement des 15 pays membres de l’Opep à baisser leur production à hauteur de 3%, alors que les 10 pays partenaires dans l’accord se sont engagés à réduire leur production de 2,2 %.
Cet accord exclut l’Iran, le Venezuela et la Libye vu les difficultés enregistrées dans la production de leurs parts habituelles.
Pour rappel, selon les estimations du ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni, «les résultats de cet accord sur la baisse de la production, signé à Vienne début décembre, entre l’Opep et ses partenaires producteurs non-Opep seront palpables à la fin du premier trimestre 2019».
«Nous devons attendre la fin du premier trimestre 2019 pour constater les résultats escomptés du nouvel accord sur la baisse de la production », avait déclaré Guitouni.
Lamia B.

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