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ALORS QUE 50 000 NOUVEAUX CAS SONT RECENSÉS : Le cancer à l’origine du décès de 20 000 personnes chaque année

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Selon le Professeur Kamel Bouzid, Chef de service oncologie au centre anti-cancer Pierre et Marie Curie à Alger, pas moins de 20 000 décès dus aux cancers sont enregistrés chaque année en Algérie. Un chiffre inquiétant qui laisse perplexe quant au plan national de lutte anti-cancer mis en place depuis 2015 qui n’enregistre apparemment pas de grands avancements de ses objectifs. En marge de la clôture des 3èmes journées nationales d’oncologie médicale, organisée samedi à Skikda, le Pr Bouzid, qui est également président de l’Association nationale d’oncologie médicale, a indiqué, en effet, que  ce chiffre était inquiétant et serait, selon lui, susceptible d’augmenter davantage. Il a relevé, en outre, que 50 000 nouveaux cas de cancers sont annuellement enregistrés dans le pays avec une incidence grandissante pour le cancer du côlon chez les femmes et de l’anus chez les hommes. Selon le même oncologue, le changement du mode alimentaire, avec une orientation plus accrue pour le fast food, serait derrière la multiplication des cas de cancer colorectal chez les sujets de plus de 40 ans qui représentent le second plus fréquent cancer chez les femmes après le cancer du sein et le premier cancer affectant les hommes bien avant le cancer du poumon. L’utilisation de pesticide dans les récoltes agricoles constitue aussi un facteur de prolifération de cancer, a encore estimé ce praticien qui a considéré que la pratique de sport, la réduction de la consommation de viandes rouges et une alimentation à base de légumes bio et fruits contribuent à minimiser les risques de cancer. « Les études pilotes de dépistage précoce du cancer de sein à Biskra et du cancer colorectal à Béjaïa ont permis d’obtenir des résultats probants susceptibles d’orienter les actions dans les autres wilayas », a souligné Pr. Bouzid. De son côté, Dr. Djamila Raïs, spécialiste en anatomie et cytologie à Alger, a relevé que l’examen anatomopathologique de diagnostic du cancer du col utérin par frottis, assez récente en Algérie, présente un taux de fiabilité atteignant jusqu’à 90 % contre 60 % pour l’ancien examen classique. Pour la même spécialiste, le dépistage précoce réduit considérablement les risques de décès dus à ce cancer; d’où l’importance, a-t-elle noté, pour une femme mariée d’effectuer cet examen chaque deux ans. Ahmed Ziari, médecin inspecteur à la direction de la santé de Skikda, a révélé, par ailleurs, que Skikda compte deux unités d’oncologie encadrées par cinq médecins spécialistes ayant assuré, courant 2018, le suivi de 490 cancéreux. Initiées par l’Association nationale d’oncologie médicale avec le concours de la direction locale de la santé, les 3èmes journées nationales d’oncologie médicale de Skikda, ouvertes vendredi dernier, ont réuni des médecins généralistes et spécialistes de diverses régions du pays autour des thèmes de la prévention et du dépistage précoce du cancer.
Ania Nch

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