Le SG du SATEF, Boualem Amoura, et le Porte-parole du CNAPESTE, Messaoud Boudiba, ont dénoncé, hier, la montée de la violence dans les écoles algériennes et les cas d’agressions sexuelles contre les écoliers, lors de leur passage au traditionnel Forum du Courrier d’Algérie. «La violence scolaire prend des proportions plus qu’alarmantes qui devraient inciter la tutelle à prendre des mesures urgentes», estiment-ils, plus ou moins d’un même avis, après s’être interrogés sur la multiplication des actes de violence, la propagation de la drogue, ainsi que les violences faite, à l’enfant dans les écoles.
Ainsi Boudiba estime que le manque de formation de la famille de l’éducation; notamment les enseignants, est l’une des causes à l’origine de la recrudescence du phénomène de la violence dans les écoles primaires, moyennes et secondaires. Il pointe d’un doigt accusateur la politique de recrutement des enseignants dans les trois cycles de l’éducation engagés par la tutelle sur la base de concours. Sur ce, il indique qu’«au lieu de former des enseignants professionnels capables de transmettre le savoir, la tutelle préfère combler le manque des enseignants par des personnes incompétentes.» Le pire, selon Boudiba, c’est que «personne ne connaît la dimension psychologique des enseignants recrutés.»
Selon Boudiba, «il n’est plus question de lancer des mises en garde. Il est temps d’engager des actions sur le terrain pour changer la situation», alertant que, «nos enfants sont en danger ! », pour finir avec un appel à des sanctions contre les agresseurs. Si Boudiba insiste sur la nécessité de faire preuve de fermeté, c’est parce que, selon lui, «les pistes et les mesures qui protègent les enfants sont brouillées. Et puis, les lois de sanction nécessitent, elles-mêmes, des clarifications sur certaines dispositions», a-t-il plaidé.
Pour sa part, Boualem Amoura estime que« la sécurité de nos enfants dans les établissements de l’éducation relève de la responsabilité de l’état», et puis de celle des parents. Sur ce point, le SG du SATEF a révélé avoir fait le diagnostic de la situation et a proposé des solutions qu’il dit avoir transmis durant l’année 2015/2016 à la tutelle. Dans ce document, le Satef reprend des témoignages accablants, comme ce constat selon lequel «des repris de justice sont recrutés dans des postes d’agents de sécurité» Poursuivant, Amoura dira que le SATEF condamne toute violence à l’école, qu’elle que soit sa forme. Qu’elle soit une agression qui cible des élèves par leur propre enseignant, ou une agression de la part des élèves vis-à-vis de leurs professeurs.»
Mohamed Amrouni
