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À LA DEMANDE DU COLLECTIF DE LA DÉFENSE : Le procès de Rebrab reporté au 31 décembre

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Le procès du P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab, dans l’affaire EvCon Industry, a été reporté au 31 décembre prochain. Devant s’ouvrir, hier, au tribunal correctionnel de Sidi M’hamed, le procès a été reporté sur demande du collectif de la défense pour pouvoir compléter le dossier et entendre le représentant de la Douane qui ne s’était pas présenté à l’audience. Les avocats ont, également, demandé la libération de l’accusé en présentant des garanties qu’il restera à la disposition de la justice, mais la juge a refusé cette demande.

Le patron de Cevital a été appelé à la barre par la juge, vers les coups de midi. D’emblée, la présidente de l’audience l’a interrogé s’il était prêt à comparaitre en ce jour. Ce dernier préférera dire non, en se contentant de préciser qu’il préfère que « le directeur de la filiale EvCon soit présent». « Je voudrais que le directeur général de la filiale EvCon Industry soit présent, car moi je suis le président du conseil d’administration de tout le groupe Cevital qui compte 27 filiales. Dans cette affaire, c’est lui qui a tous les détails », a argumenté l’accusé. L’homme d’affaires a également relevé le problème de la traduction, lors de cette audience. « Je ne peux pas m’exprimer en arabe madame la juge. Je vous demande s’il vous plait d’appeler un interprète car je parle deux langues. Le kabyle qui est ma langue maternelle et le français qui est ma langue universitaire », a-t-il lancé, avant de préciser qu’il « a peur de ne pas comprendre certains termes techniques ».
Sur un autre plan, les parties civiles, que sont les directions des Douanes et du Trésor public, n’avaient désigné des avocats que dans la matinée de la journée d’hier. Par la suite, la juge a suspendu la séance, le temps de délibérer. Après une demi-heure, le procès a repris et la parole a été donnée à la défense. Celle-ci a demandé la remise en liberté de son client. Mais cette demande a été vite refusée, puisque la juge n’a pas tardé à annoncer que le procès est reporté au 31 décembre prochain et la demande introduite par la défense est rejetée.
Placé en détention provisoire depuis le 23 avril dernier, le P-DG du groupe Cevital, est poursuivi pour « fausses déclarations liées à des transferts de capitaux vers l’étranger, surfacturation d’équipements importés et importation de matériel d’occasion alors qu’il avait bénéficié d’avantages douaniers, fiscaux et bancaires ». Cette affaire concerne l’opération d’importation, de la part de la filiale EvCon Industry, d’une presse pour plaques sandwich destinée à produire les membranes pour la production d’eau ultra-pure. L’opération a été bloquée par la Douane pour surfacturation. Pour se justifier, le P-DG avait, alors, expliqué qu’ « il ne pouvait pas y avoir de surfacturation puisque la machine en question était un prototype, donc sans point de comparaison pour déterminer son prix réel ».
Le groupe Cevital avait précisé dans un communiqué, publié au lendemain de l’incarcération du P-DG, que «l’affaire d’Issad Rebrab n’est  ni une affaire de corruption, ni de détournement, ni de dilapidation de deniers publics ». « Cette mesure judiciaire concerne uniquement une des nombreuses filiales de Cevital, la société EvCon Industry, est basée, à notre connaissance, sur des allégations de fausses déclarations, de surfacturation et d’importation de matériel usagé, objet d’une plainte des services des Douanes algériennes datant de 2018 », avait précisé le groupe.
Lamia Boufassa

PROCèS EN APPEL DES DéTENUS D’OPINION
Peine réduite et sortie de prison pour une dizaine de manifestants
Le procès en appel des détenus d’opinion, condamnés au mois de novembre dernier à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour atteinte à l’unité nationale pour avoir brandi l’emblème amazigh, a eu lieu avant hier, à la Cour d’Alger. Lors de ce procès en appel, neuf détenus du mouvement populaire et pacifique ont retrouvé, hier, leur liberté après que le juge de la Cour d’Alger a décidé de réduire leur peine à six mois de prison, dont trois mois avec sursis. C’est ce qui a été affirmé par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) dans un communiqué de presse. Un dixième manifestant sortira de prison dimanche prochain, a révélé le CNLD, précisant que la peine de celui-ci a été également réduite mais il a été arrêté le 27 septembre dernier. Les détenus concernés par cet allègement de peine sont Acherfouche Amar, Chami Arezki, Yahiaoui Hillal, Khebani Abdelbasset, Belhoul Mohamed Ameziane, Bounouh Nabil et de Boualouache Kamel, tous arrêtés le 28 juin, ainsi que de Kasmi Yazid et Zineddine Bouguetaya, interpellés le 5 juillet.
D’après le CNLD, le manifestant qui sera libéré dimanche prochain est Smaïl Chebili. Toujours en ce qui concerne les sorties de prison, le CNLD a révélé que le Dr Khaled Chouater, condamné en octobre dernier, à 18 mois de prison, dont six mois ferme par le tribunal de Bordj Bou Arréridj, a purgé sa peine et a pu retrouver sa liberté. Médecin à l’hôpital de la ville, Dr Chouater a été accusé d’atteinte à l’unité nationale pour avoir accroché l’emblème amazigh dans son cabinet. Pour protester contre son incarcération, Dr Khaled Chouater avait observé une grève de la faim pendant plusieurs jours.
Lundi dernier, treize détenus condamnés pour des mêmes faits, ont retrouvé la liberté après avoir purgé une peine de six mois de prison ferme pour avoir brandi l’emblème amazigh lors d’une manifestation.
L. B.

DEMANDE DE LIBÉRATION DE SAMIR BELARBI
La décision renvoyée au 29 décembre
La chambre d’accusation près la Cour d’Alger a reporté, hier, l’examen de la demande de remise en liberté provisoire du militant Samir Belarbi au 29 décembre prochain. C’est ce qui a été annoncé par l’avocat Abdelghani Badi. Le militant a été, rappelons-le, placé en détention provisoire le 17 septembre dernier, par le tribunal de Bir Mourad Raïs. Il est poursuivi pour des publications portant atteinte à l’unité et la sécurité nationale », et « atteinte à un corps constitué ». Depuis quelques jours, la question de la libération des détenus d’opinion a fait susciter de moult interrogations, notamment, après l’annonce du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de son intention d’amorcer un dialogue avec le mouvement populaire et pacifique. Un dialogue, d’ores et déjà conditionné par la question de la libération des détenus, de la part de nombreux acteurs de la classe politique.
L. B.

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