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Sommet de Washington sur la sécuerité nucléaire : Sellal défend le droit à l’utilisation de l’atome à des fins civiles

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Le Sommet de Washington sur la sécurité nucléaire intervient dans un contexte tendu, marqué par le foisonnement de l’activité terroriste dans plusieurs régions du Globe. Au-delà de l’impératif d’aller vers un monde débarrassé de ses armes de destruction massive, comme objectif assigné à cette initiative, apanage du président américain, Barack Obama, la communauté internationale s’inquiète du recul de l’apport des États, quant à la prévention du terrorisme nucléaire. Ceci, dans la mesure où la tristement célèbre organisation subversive, Daech, pourrait avoir la main sur les matières radioactives, afin d’accentuer ses capacités de nuisance. Cela va de soi, que les conséquences d’un tel scénario n’augurent rien de bon pour l’humanité, et la menace ne peut être qu’épouvantable pour le monde des innocents. C’est ce à quoi se sont penchés la cinquantaine de chefs d’États et gouvernements, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ayant pris part au quatrième Sommet du genre, clôturé, vendredi dernier, après deux jours de travaux. Ainsi, l’Algérie, qui a toujours plaidé pour une solution globale et concertée autour des défis qui se présentent au monde entier, a évoqué une autre problématique. Celle d’assurer aux États ce que leur confère le droit international en matière d’exploitation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, comme position mise en avant par la partie algérienne. Dans son allocution faite devant les participants à un dîner-débat, organisé à la Maison blanche, autour de la sécurité nucléaire, le chef de l’Exécutif national a joint l’utile à l’agréable. Et pour cause, même si la question, pour lui, concerne la réduction des armes nucléaires, à même de réduire la menace dans le monde, cela ne doit pas donner lieu à «des restrictions sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques», a plaidé Sellal. En effet, à l’instar d’autres pays, l’Algérie renferme un potentiel important en matière de réserves d’uranium, et autres ressources pouvant constituer une énergie palliative aux hydrocarbures. De surcroît, au moment où le pays fait face à une crise aiguë due à l’amenuisement des recettes pétrolières. Cette occasion, donc, a permis au Premier ministre de rappeler que la communauté internationale et les puissances occidentales, en tête, ne doivent pas, en quelque sorte, priver les pays qui désirent exploiter ces matières naturelles à des fins exclusivement civiles. Ce qui exclut, de fait, le recours à l’utilisation outrancière de l’uranium à des fins miliaires. Pour faire valoir ce droit, Sellal s’est référé aux traités et conventions internationales qui régissent le principe de la non-prolifération des armes nucléaires. Mais, ceci doit passer nécessairement par des «échanges d’expertises» dans le domaine de la sécurité nucléaire à même d’œuvrer à l’utilisation de l’atome à des fins, purement, pacifiques, a soutenu le haut responsable algérien. Revenant au thème central de ce Sommet, Sellal n’a pas manqué, non plus, d’exposer la vision algérienne en matière de lutte contre le foisonnement des armes nucléaires. Faut-il, à ce titre, mettre en place une interface d’échanges en matière d’informations, d’expertises et de technologie, dans le but de renforcer la coopération entre États, pour plus d’efficacité et d’efficience dans la sûreté et la sécurité nucléaires, a plaidé le même responsable. D’ailleurs, Sellal a affiché son satisfecit, quant à la stratégie qui se dessine à travers cette rencontre, qui «ouvre la voie» notamment, selon les termes employés par Sellal, à une action globale pour améliorer la coopération internationale dans ce domaine. Ce qui est, il est bon de le rappeler, en phase avec la philosophie adoptée par l’Algérie qui a de tout temps favorisé des solutions communes et concertées pour le bien de tous. Concrètement, cette vision doit aboutir à la mise en place d’«une architecture de sécurité nucléaire globale et durable», suggère le Premier ministre, lors de ce Sommet auquel ont pris part des grands chefs du monde, parmi ceux qui détiennent l’arme nucléaire. D’autre part, le cadre législatif et réglementaire a été l’autre volet abordé par la partie algérienne. Dans cet ordre d’idées, Sellal a mis l’accent sur l’importance de l’adhésion universelle aux Conventions internationales, portant sur la protection physique des matières nucléaires et radioactives, la répression de leur utilisation malveillante et la lutte contre le terrorisme nucléaire. Pour l’Algérie, le cadre juridique doit être renforcé au niveau de chaque pays, et l’action doit être effective. Pour illustrer ses propos, le représentant du gouvernement algérien a appris que l’Algérie mène un contrôle rigoureux au niveau de ses frontières, pour restreindre tout mouvement d’importation et d’exportation, et même de détentions des matières radioactives. Dans le cadre des missions menées par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), Sellal a rappelé la signature par l’Algérie, le 21 mars dernier, de l’engagement relatif à l’impact humanitaire des armes nucléaires.

Farid Guellil

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