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Tebboune et « le milieu du gué »

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Contrairement aux autres candidats qui peuvent utiliser le futur, sans trop de risques d’être contredits, pour promettre monts et merveilles au peuple, le candidat Abdelmadjid Tebboune doit faire valider le programme du prochain mandat, s’il est réélu, par son bilan des cinq dernières années. Que trouve-t-on dans son premier mandat ? Sur le plan politique, le retour en force de la diplomatie algérienne dans les enceintes internationales. Sur le plan économique, il y a, dans les grandes lignes, l’augmentation de la production des hydrocarbures, la loi sur les investissements, le redressement spectaculaire de la production agricole, la diversification économique hors hydrocarbures qui a permis la réduction des importations et l’augmentation des exportations, la promotion des start-up, etc., sur le plan social qui est tributaire de la réussite économique, on trouve la suppression de l’impôt sur le revenu pour les bas salaires, l’allocation chômage au profit de notre jeunesse, l’intervention de l’État dans le paiement de la pension alimentaire, le développement du micro-crédit pour les femmes travaillant à domicile, le rapatriement au frais de l’État des dépouilles
d’Algériens qui décèdent à l’étranger, l’augmentation des salaires et des retraites dont la progressivité n’est pas finie, l’augmentation des subventions des produits de première nécessité, la politique du logement unique au monde où des centaines de milliers d’habitations ont été distribuées et continuent de l’être, la multiplication des usines de dessalement d’eau de mer comprise dans une politique de l’eau audacieuse dans ses aspects juridiques et techniques, …etc. Outre ces différentes réalisations, il y a les chantiers stratégiques comme la numérisation, le mégaprojet de Gara Djebilet, l’agriculture saharienne comprenant notamment la céréaliculture algéro-italienne et la production de lait en poudre algéro-qatarie, la vraie industrie automobile qui s’installe avec ses équipementiers et ses nombreuses marques, l’AADL3 avec son million de souscripteurs, …etc. Ce sont autant de chantiers structurants et déterminants qui sont toujours en cours de réalisation. Des chantiers tellement stratégiques qu’ils subordonnent la lutte contre la bureaucratie et la corruption, l’économie hors hydrocarbures, la sécurité alimentaire, le bien-être social, …etc. Pour Tebboune, ne pas briguer un second mandat pour mener à terme ces réalisations hors normes, ce serait « laisser l’Algérie au milieu du gué ». Ce sont ses propres termes au cours de son entretien, jeudi dernier, avec le journaliste algérien. On entrevoit là, une des raisons, et non la moindre, qui ont pesé dans sa décision du 2ème mandat. L’accompagnement de ces chantiers jusqu’à leur achèvement est, pour le Président, indispensable pour rendre ces acquis irréversibles. Seule façon pour éviter de subir une situation déjà vécue. Celle d’effacer tout ce qu’avait entrepris d’essentiel le défunt président Boumediène. C’était le siècle dernier. Les élections ne sont plus ce qu’elles étaient !
Zouhir Mebarki

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