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60e concours de l’Eurovision : le triomphe de la Suède

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La Suède et son chanteur, Mans Zelmerlow, ont remporté, la 60ème édition du concours de l’Eurovision. La Suède, grande favorite du concours, a remporté samedi soir l’Eurovision grâce à Mans Zelmerlow, un jeune premier de 28 ans. C’est la sixième fois que le pays d’ABBA (vainqueur en 1974) gagne le concours, et la première fois depuis 2012. Seule l’Irlande a fait mieux avec 7 victoires.
Mans Zelmerlow et «Heroes», sa chanson aux rythmes pop et aux sonorités électroniques, a devancé de 52 points la beauté russe Polina Gagarina. Le trio italien Il Volo finit troisième, devant le Belge Loïc Nottet. Mans Zelmerlow a longtemps été devancé par Polina Gagarina pendant l’annonce des votes, avant d’inverser la tendance sur la fin. «Je croyais vraiment que la Russie ou l’Italie allaient gagner», a déclaré le vainqueur, radieux, lors de sa conférence de presse. «Je suis fier et plein de joie… Heureux, oui», a-t-il ajouté. Le tiercé final a donné raison aux parieurs, qui l’avaient pronostiqué dans cet ordre. L’Autriche, vainqueur sortant avec la diva barbue Conchita Wurst et hôte de la compétition, partage le bonnet d’âne avec l’Allemagne. Chanteur, musicien, présentateur à la télé et aussi un peu danseur, Mans Zelmerlow est omniprésent sur les écrans suédois depuis sa participation à l’émission de télé-crochet Idol, en 2005.

La fin du règne de Conchita Wurst
Le jeune homme au physique avantageux, fils d’un médecin et d’une professeur d’université, est né à Lund (sud). La chronique de ses amours fait les délices de la presse locale.
L’an dernier, il avait qualifié l’homosexualité de «déviance», avant de faire amende honorable. Début mai, il avait dit au quotidien gratuit «Metro» qu’il pouvait «absolument envisager d’entretenir une relation avec un homme s’il se sentait “attiré”».
La chaîne publique autrichienne ORF a mené sans le moindre accroc une soirée marquée par une ouverture spectaculaire, lors de laquelle Conchita Wurst a gagné la scène suspendue dans les airs par des fils.
Le vainqueur a été désigné pour moitié par un vote du public et pour l’autre moitié par des jurys professionnels. Ni l’un ni l’autre de ces collèges ne pouvait voter pour le candidat de son pays. En 60 éditions, l’Eurovision a vu défiler bien moins de classiques que de chansonnettes sans prétention, jouant la carte de la bonne humeur un peu naïve et, souvent, du second degré.

«Plus ancien télé-crochet annuel»
Souvent moquée, la compétition a su défier le temps. Elle a reçu samedi à Vienne un certificat Guinness de «plus ancien télé-crochet annuel» de l’histoire de la télévision. Pour le Belge Jean-Paul Philippot, président de l’Union européenne de radio-télévision (UER/EBU), l’Eurovision est «le contraire» des autres télé-crochets, tels que «The Voice». «C’est la plus grosse audience, non pas pour un format qu’on décline pays par pays, mais pour une émission dans laquelle chaque pays envoie sa carte postale», a-t-il affirmé à l’AFP. Si les bluettes à grand renfort de violons s’empilent au palmarès, les bizarreries ont aussi toujours eu leur place au programme. La géopolitique s’immisce toujours aussi un peu dans la soirée.
L’an dernier, en pleine crise ukrainienne, les candidates russes avaient été copieusement sifflées. Un écueil que Polina Gagarina a évité avec succès, avec sa chanson il est vrai très consensuelle sur la beauté de l’amour.

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