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11E UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DES CADRES DU FRONT POLISARIO ET DE LA RASD : Une tribune pour dénoncer l’alliance maroco-israélienne

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«Les dangereuses alliances internationales de l’occupant marocain menacent la paix et la sécurité dans la région », a affirmé mercredi le Premier ministre sahraoui, Bouchraya Hamoudi Bayoune, dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture de la 11e édition de l’Université d’été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie (RASD), qui se tient à l’Université M’hamed Bougara de Boumerdès.
Cette édition intervient dans un contexte régional et international marqué par des mutations sur le plan géostratégique mondial. Elle intervient également dans un contexte marqué par la 3e année de la reprise de la guerre  pour la libération du Sahara occidental suite à la violation, par l’occupant  marocain, le 13 novembre 2020, de l’accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties, sous l’égide des Nations unies en 1991 dans le cadre d’un plan de paix adopté par la communauté internationale, et l’envoi de la mission Minurso ainsi que la désignation d‘un représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental.
Bouchraya Hamoudi Bayoune a indiqué dans son allocution que la communauté internationale porte la responsabilité des graves répercussions de l’alliance entre l’entité sioniste et le Maroc et de leurs tentatives d’exploiter la guerre au Sahara occidental pour mettre à exécution leurs sombres desseins de déstabilisation de l’Afrique du Nord et du Sahel. Il n’a pas manqué de relever qu’outre  ses dangereuses alliances qui menaçent la paix et la sécurité dans la région, l’occupant marocain a impliqué l’Union européenne en s’offrant son soutien indirect à la guerre menée contre le peuple sahraoui, à travers des traités à caractère économique », a-t-il relevé tout en citant les tentatives du Maroc de séduire les investisseurs et autres forums à ouvrir des représentations dans les villes occupées.
Il  faut rappeler dans ce contexte que cette université d’été intervient alors que les médias marocains et leurs relais imposent un blackout sur les opérations de l’armée de libération sahraouie qui font subir des pertes aux forces d’occupation marocaines. Elle intervient également dans un contexte marqué par l’émergence d’un front africain, arabe et mondial contre l’alliance des deux systèmes coloniaux, sioniste en Palestine et marocain au Sahara occidental, dans le sillage des Accords d’Abraham qui a permis à l’entité sioniste de s’offrir la servilité de la famille royale marocaine et son makhzen.
Il faut préciser dans ce cadre que malgré le forcing du Maroc et ses alliés pour rallier à sa cause des soutiens, les échecs de sa diplomatie se sont traduits par des affronts subis devant la cour de justice européenne qui a déclaré non conforme à la légalité internationale les accords conclus par le Maroc avec certains pays de l’UE et incluant des zones d’exploitation dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Concernant les alliances contre nature tissées par l’occupant marocain, le Premier ministre sahraoui a indiqué que la décision de reconnaissance, par l’entité sioniste, d’une prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est nulle et non avenue et ne fera que renforcer la détermination du peuple sahraoui a poursuivre sa lutte de libération ».
Il a estimé que la poursuite de la politique marocaine au Sahel, notamment le soutien au terrorisme, au crime organisé et au trafic de drogue,  en menaçant la paix et la sécurité et en s’en prenant directement aux pays voisins, n’est qu’une manière, pour le Maroc, de fuir ses multiples crises internes, aggravées et exacerbées par la reprise de la lutte armée du peuple sahraoui ».
Dans son discours, il a  déploré l’incapacité du Conseil de sécurité à imposer l’application de ses résolutions ni celles de l’Assemblée générale des Nations unies relatives à la question du Sahara occidental. « Ses démarches en faveur de solutions pacifiques conformes à la légalité internationale n’ont pas abouti », a-t-il  déploré tout en précisant que cette situation a paralysé la Minurso, qui « n’a pas pu remplir son  mandat, à savoir l’organisation du référendum et la protection des droits  de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
Au Maghreb arabe, « la place de choix qu’occupe l’Algérie nouvelle dans le concert des Nations, en tant que puissance régionale et continentale crédible, avec son poids diplomatique, économique et militaire, lui a valu d’être élue au Conseil de sécurité » en qualité de membre non permanent pour un mandat de deux ans à partir de janvier 2024 », a  fait remarquer Bouchraya Hamoudi Bayoune qui n’a pas manqué de rappeler que la reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui est une réponse à l’arrogance de l’occupant marocain, qui a violé le cessez-le-feu et intensifié ses exactions dans les territoires occupés, sans parler de ses violations répétées des droits de l’homme et son recours à la terreur pour réprimer toute forme d’expression civile rejetant l’occupation marocaine.
Slimane B.

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