L’Orchestre national algérien de variété a animé, lundi à Tizi Ouzou, un concert en hommage au regretté Cherif Kheddam, un des monuments de la chanson algérienne. Ce concert-hommage abrité par le théâtre régional Kateb-Yacine et animé par Arezki Azouz, qui a beaucoup côtoyé l’auteur de «Eldzair Nchallah Atsahloudh» (Algérie, tu te rétablira), s’est ouvert avec une musique instrumentale intitulée «Da Cherif» composé par le Maestro Farid Aouameur, et interprété par un orchestre de 50 musiciens, le même que celui qui avait accompagné ce grand chanteur lors de son concert à la coupole, en 2005, à l’occasion de ses 50 ans de carrière. Le programme s’est poursuivi avec l’interprétation de plusieurs chansons du riche répertoire de Cherif Kheddam, reprises par Brahim Tayeb, Djidji et Nouria Yamine, de grandes figures de la chanson kabyle, mais aussi par une chorale constituée par Idir Ould Slimane, Boubekeur Kherraz, Rahima Khelfaoui, Celia Ould Mohand, Katia Ait Hamouda et Youcef Lazali, de jeunes choriste dont les performances individuelles ont charmé le public très nombreux, qui n’a pas lésiné sur les applaudissement et les Bravo.
La reprise de «Loukan detsoughal Themzi», (Si jeunesse pouvait revenir), «Win ith ouzzadh Yedjak Irouh» (Le bien aimé t’a quitté), Thirga Ou Fennan (le rêve d’un artiste), des titres phares de la carrière de cet artiste complet, auteur compositeur et interprète, a été apprécié par le public qui, tout au long du concert, a repris en cœur certaines chansons de Cherif Kheddam. Le concert auquel étaient présents une pléiades de figurent de la chanson Kabyle, s’est poursuivi dans une ambiance conviviale et joyeuse et s’est achevé par la monté sur scène de tous les artistes qui ont interprété avec beaucoup d’émotion la célèbre chanson «Eldzair Nchallah Atsahloudh», composé en 1996 et qui est un espoir de paix pour l’Algérie durant la décennie noire. Artiste à la sensibilité à fleur de peau, chérif Kheddam a chanté sa société à travers des thèmes dédié à la beauté de la femme, l’amour de la patrie, l’Algérie et la misère en Kabylie pendant la colonisation.
Né en 1927, Cherif Kheddam, a eu un parcours exceptionnel et une carrière fulgurante riche de nombreux chefs-d’œuvre et des titres toujours d’actualité et qui n’ont pas pris la moindre ride, en dépit des décennies passées, et qu’il a légués au patrimoine culturel national. Il est décédé le 23 janvier 2012 à Paris et enterré dans son village natal, à Boumessaoud, dans la commune d’Imsouhal (wilaya de Tizi Ouzou).