Accueil ACTUALITÉ SANTÉ DE L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE : Les bonnes nouvelles de la Banque d’Algérie

SANTÉ DE L’ÉCONOMIE ALGÉRIENNE : Les bonnes nouvelles de la Banque d’Algérie

0

Le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Rosthom Fadli, a présenté, mardi, au cours de la rencontre avec les banques et établissements financiers, un tableau plutôt prometteur de l’état de l’économie algérienne en cette fin 2021.

Il confirme le diagnostic établi par les experts qui ont constaté que l’économie algérienne s’est progressivement remise de l’impact de la pandémie de Covid 19, qui avait fortement ralenti toutes les activités du pays, et aussi de la baisse des cours du pétrole enregistrée en 2020. Certes, la situation sanitaire reste encore préoccupante, avec un taux de vaccination faible, mais elle freine moins l’activité économique. Quant au prix du baril de brent, il s’est redressé et agit comme facteur avantageux, même si le discours officiel, en particulier celui du président Abdelmadjid Tebboune, appelle à ne plus regarder du côté des cours du pétrole et leur jeu de yo-yo. Rosthom Fadli a donné de bonnes nouvelles: «Après avoir enregistré une contraction au cours de l’année 2020, la reprise de l’activité économique nationale, entamée au premier trimestre 2021 (+2,3 %), s’est poursuivie au cours du deuxième trimestre 2021 atteignant ainsi une croissance appréciable de 6,4 %, contre une forte contraction de 10,3 % au deuxième trimestre 2020».
Dans le lot, le secteur de l’Industrie a réalisé une croissance appréciable de 9,3 % au deuxième trimestre 2021 contre un repli de 5,3 % au deuxième trimestre 2020. Durant 2021, seul le secteur de l’Agriculture a accusé un léger recul de 0,3 % au deuxième trimestre 2021- à cause, notamment, de conditions climatiques défavorables, a expliqué Rosthom Fadli- contre une croissance de 1,4 % à la même période de l’année précédente.
Autre performance remarquable citée par le Gouverneur de la Banque d’Algérie: « L’évolution de la balance des paiements est caractérisée par un fort recul du déficit de la balance commerciale de 8,933 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2021, et ce, comparativement à la même période de l’année 2020» passant de 10,504 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars à fin septembre 2021. Il explique ce recul important par, principalement, «la forte hausse des exportations de biens qui sont passées de 16,240 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 26,402 milliards de dollars à fin septembre 2021 (+62,3 %)». Durant la période concernée, le prix moyen du pétrole a enregistré une hausse importante et les quantités d’hydrocarbures exportées ont augmenté aussi, ce qui a fait passer leur valeur de 14,868 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 23,387 milliards de à fin septembre 2021. En même temps, ajoute Rosthom Fadli, «les exportations de biens hors hydrocarbures ont enregistré une hausse très appréciable, atteignant 3,015 milliards de dollars au cours de la période sous revue contre 1,372 milliard dollars à fin septembre 2020 (+120 %)».
Il n’y a pas eu réduction de la valeur des importations de biens qui a légèrement augmenté de 4,6 % entre septembre 2020 et septembre 2021, passant ainsi de 26,744 milliards de dollars à 27,973 milliards de dollars. À titre de comparaison, les importations s’étaient élevées à plus de 46 milliards de dollars en 2018. En 2021, la rationalisation des importations (pas de véhicules, par exemple, mais aussi certains produits alimentaires frais) et la dévaluation du dinar, ont, sans doute, eu un effet non négligeable, en plus de l’élimination du phénomène désastreux de la surfacturation. Qu’en sera-t-il en 2022, consacrée année de l’économie par le président Tebboune? Pour ne prendre que les annonces les plus médiatisées, les importations vont reprendre pour les véhicules, vaches laitières, poudre de lait,…
Autre indicateur de la santé financière du pays, les réserves de change sont à plus de 44 milliards de dollars du fait de la forte contraction du déficit du solde global de la balance des paiements qui est passé de 11,998 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 2,439 milliards de dollars à fin septembre 2021.
M’hamed Rebah

Article précédentRENOUVELLEMENT PARTIEL DES MEMBRES ÉLUS DU CONSEIL DE LA NATION : Tebboune convoque le corps électoral pour le 5 février
Article suivantLigue 2 (10e journée) : Les leaders en danger chez des concurrents directs pour l’accession