Après une période d’hibernation de quelques semaines, la CLTD (Coordination pour les libertés et la transition démocratique) renoue avec ses périodiques rencontres. Ses membres se sont réunis, avant-hier, au siège du MSP à Alger, pour prendre position par rapport aux prochaines législatives. Les adeptes de la transition politique ont aussi réagi au dernier message présidentiel, intervenant à l’occasion de la célébration de la date historique du 1er- Novembre-54.
De part l’engagement politique et moral partagé comme principe au sein de l’opposition, et lequel ayant été matérialisé par l’élaboration de la plateforme de Mazafran, entérinée le 10 juin 2014, à Alger, il semblerait que la CLTD tente autant que faire se peut, aujourd’hui, d’entretenir la cohésion de ses rangs. Car, il faut dire que les divergences des visions nées en son sein, depuis quelque temps déjà, menacent son union, à tel point que certains de ses membres se sont retirés de ses instance. Comme ce fut le cas, d’ailleurs, de Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, ayant démissionné de la CLTD en septembre dernier. Celui-ci a reproché à ses ex-collaborateurs leur position par rapport aux prochaines législatives de 2017, dont la tendance générale était portée sur la participation. Pour le reste, cette rencontre s’est tenue en présence de Mohcine Belabbas du RCD, de Abderrezak Makri du MSP, de Mohamed Dhouibi de En-Nahdha, de Lakhdar Benkhellaf du FJD, ainsi que l’ex-chef du gouvernement, Ahme Benbitour. Autant dire, donc, que toutes sa composante était au rendez-vous. Même si, prendre part ou pas aux échéances électorales est une décision qui engage avant tout le parti lui-même, et non pas l’Instance autour de laquelle ils se sont regroupés. D’ailleurs, l’un des plus importants acteurs de la CLTD a déjà annoncé sa participation aux législatives à venir, notamment le RCD, au courant de la réunion de son Conseil national du 7 octobre dernier. Pour ce qui est des autres formations politiques, l’option de boycott étant exclue, il ne reste donc que la réunion de leurs instances exécutives respectives, pour annoncer la participation. En tout, c’est ce qui en est ressorti de la rencontre de ce lundi, et qui coïncidait avec la célébration de la date du déclenchement de la Révolution algérienne de 54. Dans un communiqué sanctionnant ses travaux, la CLTD s’est d’abord félicitée de l’état de «l’harmonie permanente» qui prévaut toujours en son sein. Un constat qui confirme, selon elle, la détermination de tous ses membres à poursuivre la lutte «pour protéger l’Algérie et la réalisation effective de la souveraineté populaire», a-t-elle indiqué. Des conditions sine qua non pour le développement et la prospérité dans le pays, a-t-elle précisé. Abordant la question des élections, la CLTD a relevé, à ce titre, l’esprit de responsabilité de l’opposition, d’un côté, et celui dont ont fait preuve les couches sociales qui adhèrent à son projet, notamment en prévision des échéances élections. Et à la Coordination de faire part de sa position au sujet des législatives prochaines, qui, selon elle, s’inscrit dans les mêmes objectifs primordiaux qui réunissent ses membres. Il faut rappeler que, sur ce chapitre, l’une des revendications phares, contenues dans la plateforme de Mazafran, est celle qui appelle à la mise en place d’une Instance nationale indépendante, qui se charge de l’organisation de tout le processus électoral.
Farid Guellil