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Première nuit de confinement à Tipasa : Large adhésion des citoyens et le calme en maitre mot

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En cette première nuit de mise en application de la mesure de confinement partiel imposée à Tipasa par le Gouvernement pour faire face à la propagation du nouveau coronavirus, les citoyens de la wilaya ont fait montre d’une large adhésion au mot d’ordre de rester chez soi.

Rues désertes, fenêtres fermées, et des quartiers calmes, où seuls des agents de la police et de la gendarmerie nationale sont visibles et semblent veiller sur le sommeil des habitants. L’entame des préparatifs pour cette nuit exceptionnelle, vécue simultanément par neuf wilayas du pays, a démarré samedi vers 17H00, avec une réunion extraordinaire des unités de la sûreté nationale au siège de sûreté de Tipasa. L’APS a accompagné les agents de la police de Tipasa dans cette mission première du genre pour une majorité d’entre eux. Et pour cause, il s’agit pour la plupart de jeunes éléments à la fleur de l’âge, dont l’unique leitmotiv est l’ «accomplissement du devoir avec rigueur et professionnalisme». Un devoir dont l’objectif principal est la sauvegarde de la santé publique, soit une mission humanitaire par excellence, dont l’encadrement est assuré par des vétérans de la police aguerris à ce type de taches exceptionnelles, notamment durant la «décennie noire». Entre anciens et nouveaux, le courant passe parfaitement, les discussions vont bon train, nourries par les souvenirs des uns (bons et mauvais) constituant des leçons pour les jeunes d’aujourd’hui. D’aucuns relèvent la similitude entre les deux situations, car «l’ennemi demeure invisible et attaque sournoisement», selon l’expression d’un agent de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). Soit une heure de discussions et de préparatifs pour mettre au point un plan d’application des mesures de confinement, avant le lancement de sa mise en œuvre à l’heure «H». Le responsable de l’opération, le chef de la sûreté de Tipasa donne ses instructions par radio, tout en recommandant à ses éléments vigilance, rigueur et professionnalisme. Dehors des files de véhicules de la police et de la BRI attendent le lancement de l’opération. Dans le véhicule affecté aux correspondants de la presse, l’heure est aux discussions et échanges d’informations sur le développement de la situation sanitaire dans le pays. Neuf cas d’infections par le Covid-19 à Tipasa, en plus d’un mort. Et le virus n’a pas arrêté de faire parler de lui à l’échelle mondiale, ou ses victimes se comptent par centaines de milliers, en plus des dommages causés à l’économie mondiale.

Confiné pour quelques jours pour vivre encore des années
La caravane de la police est enfin lancée à travers les rues de Tipasa. Des rues désertées par les passants, et par les véhicules, au moment ou quelques commerçants ferment boutique. Haut parleur à tout vents, le responsable de la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Tipasa, le lieutenant Bouraàda Smail appelle les citoyens à rester chez eux, et au respect des mesures de confinement. Sans montrer aucun signe de fatigue ni de lassitude, ce jeune cadre de la police nationale répète inlassablement les mêmes consignes et mots d’ordre, à longueur de minutes et d’heures, «le confinement pour quelques jours, et la vie pour des années», la «sante publique est la responsabilité de tous», «n’écoutez pas la rumeur et vérifiez l’information auprès des médias publics», «la prévention est un devoir», «restez chez vous «.
Le convoi de la police est par la suite rejoint par des unités de la gendarmerie nationale, pour sillonner ensemble le boulevard du 1 e novembre, en passant par la cité romaine, à la sortie-Ouest de la ville, puis le quartier -Ouest, la cité des 900 logements AADL et le boulevard de la gendarmerie nationale. L’ambiance de calme plat est la même partout à quelque minutes seulement de l’entrée en vigueur de la mesure de confinement. A 19H00, le convoi s’arête au barrage de contrôle de la police de l’entrée-est de Tipasa, mitoyenne à la cite romaine, à l’Est. Trois minutes à peine après le début de mise en œuvre de la mesure, un véhicule est arrêté au point de contrôle avec trois jeunes à bords, puis un 2eme, puis un motard. Les agents de la police sont implacables. La loi est appliquée dans toute sa rigueur, «car la santé publique est une ligne rouge», affirme le lieutenant Bouraàda. Une rigueur qui n’exempt pas les hommes en bleu du devoir d’humanité envers leurs semblables. Un véhicule transportant une femme malade passe sans problème aucun même s’il ne dispose pas d’autorisation. Les patrouilles de la police se sont poursuivies jusqu’à une heure tardive à travers les rues désertes de la ville de Tipasa, dont le calme olympien était de temps en temps entrecoupé par la sirène d’une ambulance ou le véhicule d’un employé assurant permanence quelconque.

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