Une conférence de presse s’est tenue, hier, au forum d’El-Moudjahid, en présence de Dalila Boudjemâa, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement. La conférencière a ouvert la séance, en brossant un tableau sur les méfaits de la pollution et nuisance sur l’environnement et la préservation des ressources naturelles.
Elle a mis en exergue les problèmes complexes dérivant de la mauvaise gestion des déchets qui polluent davantage notre environnement. Une mise en œuvre d’une politique nationale a été instaurée pour la protection de l’environnement, afin de garantir une amélioration du cadre et de la qualité de vie. Elle a évoqué la loi fondamentale qui édicte les principes généraux couvrant les principaux aspects de la protection de l’environnement, à savoir la préservation de la faune et de la flore: réserves naturelles, parcs nationaux. Aussi, la protection des milieux récepteurs: atmosphère, eau, mer. Selon elle, une lutte doit être menée pour éradiquer les nuisances générées par les installations classées: déchets, radioactivité, substances chimiques, bruit. La ministre n’a pas manqué de mettre en relief la formation dans le traitement des déchets, l’information et la sensibilisation pour protéger nos ressources naturelles. En outre, elle a évoqué le programme national de gestion intégrée des déchets ménagers qui est au cœur de la politique environnementale urbaine. Il constitue le prolongement de la loi 01-19, relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, dont l’un des mérites est d’avoir clarifié les responsabilités des acteurs, et défini les instruments de gestion. Concernant les déchets hospitaliers toxiques, elle a affirmé que le non-respect des normes de ces déchets peut générer des conséquences graves, sur la santé, par la contamination liée aux dispositifs médicaux jetables. À cet effet, la ministre a mis en garde les gestionnaires des établissements sanitaires (hôpitaux, cliniques, laboratoires d’analyses médicales), qui utilisent des produits chimiques, ou produisent des préparations et déchets, dont les propriétés et les dangers sont variés (risque infectieux, radioactif, chimique).
Concernant les déchets ménagers et urbains, la ministre a déclaré que le laisser-aller dans la gestion des déchets provoque des infections nosocomiales. Elle a affirmé qu’actuellement l’Algérie possède 319 incinérateurs pour supprimer tous ces déchets toxiques. D’après elle, l’incinération est maîtrisée chez nous. Aussi, ce programme vise à éradiquer les pratiques de décharges sauvages, et à organiser la collecte, le transport et le traitement des déchets dans des conditions garantissant l’innocuité de l’environnement et la préservation de l’hygiène du milieu. Depuis sa mise en œuvre, des résultats considérables ont été enregistrés à travers ce programme qui a connu un état d’avancement important, se traduisant par l’élaboration d’études de schémas directeurs de gestion des déchets ménagers. La ministre a insisté sur l’application, rigoureuse, de la loi, en matière de protection de l’environnement, à savoir le tri et la valorisation des déchets, à travers les entreprises, et le contrôle des déchets triés pour la récupération et le recyclage. La fabrication des sachets en plastique qui, dit-elle, est un produit révolutionnaire, pratique, simple par son utilisation et très rentable (mode du jetable). D’après elle, Il n’a pas d’impact sur la santé publique, et il n’est pas toxique. Selon la ministre, un schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) a été adopté par le gouvernement, pour faire face au manque de politique claire, en matière d’aménagement du territoire. Aussi, elle a mis en garde les entreprises industrielles qui ne sont pas dotées d’équipements anti pollution. Par conséquent, des questions lui ont été posées sur le danger du gaz de schiste sur l’environnement. Selon elle, des études ont été faites par des experts des pays européens, qui ont démontré que le gaz de schiste n’a pas d’impact négatif sur l’environnement. Par ailleurs, Dalila Boudjemâa a exhorté davantage les entrepreneurs algériens à investir fortement dans l’économie verte pour un développement durable.
Lazreg Ajounallah