Il y a une semaine, le 4 mars, les participants aux travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau du Sommet, consacrée à la situation en Palestine, ont exprimé leur rejet du plan américano-sioniste visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Ghaza.
Ils ont souligné que la reconstruction de l’enclave devait se faire avec la présence des Palestiniens sur leur terre. À cette occasion, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait insisté sur l’importance d’une perspective politique claire et intégrée pour assurer une reconstruction durable de la bande de Ghaza, et averti qu’aucun avenir durable n’est possible pour Ghaza si elle ne fait pas partie d’un État palestinien pleinement souverain. Par la voix du président du Conseil européen, Antonio Costa, l’Union européenne a également rejeté « toute tentative de changement de la nature démographique dans la bande de Ghaza » et appelé au soutien des efforts pour le cessez-le-feu et la reconstruction dans l’enclave. Lors des travaux, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, avait souligné que ce Sommet arabe extraordinaire s’est tenu « dans un contexte inédit de confusion et de désorientation, sur fond de délitement effréné des fondements du système des relations internationales contemporaines, qui connaît aujourd’hui des manifestations de repli sur soi, de tendance unilatérale et de mépris du droit international, ainsi que l’imposition du rapport de force et de l’hégémonie ». Le plan arabe, pour la reconstruction de la bande de Ghaza, a été adopté par les pays musulmans de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), vendredi 7 mars. Selon le chef de la diplomatie égyptienne, la prochaine étape consistera à faire de ce plan « un plan international en le faisant adopter par l’UE et par des parties internationales telles que le Japon, la Russie, la Chine et d’autres», sachant que le plan a été rejeté par l’Administration américaine et par l’entité sioniste. Dans les faits, rien n’indique que le plan a progressé sur le terrain depuis une semaine. L’occupant sioniste, conforté par le soutien qu’il reçoit des pays occidentaux, à leur tête les États-Unis, persiste dans sa violation des accords et poursuit ses crimes contre les Palestiniens, sur fond de guerre génocidaire menée à Ghaza ainsi qu’en Cisjordanie et El-Qods occupées. Pour l’heure, le conclave du Caire n’est pas encore au rendez-vous des attentes du peuple palestinien et des peuples de l’ensemble de la région, qui exigent des mesures concrètes- suspension, gel ou annulation des accords de normalisation par exemple- pour imposer à l’entité sioniste le respect de l’accord de cessez-le-feu. Pour sa part, la résistance palestinienne, populaire et armée, maintient le cap sur le chemin de la libération, au prix des lourds sacrifices consentis depuis 1948, avec plus de détermination encore depuis le 7 octobre 2023. Le 7 mars dernier, le leader yéménite, Abdul-Malik al-Houthi, a souligné, dans un discours télévisé, l’importance d’acheminer l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza, notant que de nombreux régimes arabes et islamiques n’accordent pas à cette question l’attention requise. Il a donné aux médiateurs des négociations liées à la bande de Ghaza un délai de 4 jours, soulignant que si l’ennemi sioniste continuait à empêcher l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande, les opérations navales contre lui reprendraient. Il a averti que les forces armées yéménites sont prêtes à prendre des mesures militaires si le siège de Ghaza n’est pas levé dans le délai qu’il a donné, ajoutant que « les mesures militaires commenceront à être mises en œuvre à partir du moment où la période spécifiée prendra fin ».
M’hamed Rebah