Accueil RÉGIONS Médéa : les faux mendiants, un phénomène qui se généralise

Médéa : les faux mendiants, un phénomène qui se généralise

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Utiliser son enfant même handicapé afin de faire davantage pitié et soutirer le plus d’argent aux passants, est l’astuce la plus usitée par les mendiants.Dans les rues de Médéa, dès la première heure du matin, des bouts de carton sont déballés pour «exposer» à qui veut bien les regarder des enfants encore endormis, emmitouflés dans des couvertures. Des images qui ulcèrent plus d’un, mais l’image la plus révoltante reste incontestablement celle de ces enfants handicapés trimballés de bon matin pour servir «d’appât». A Tahtouh, une fille présentant plusieurs handicaps est sur une chaise roulante toute la journée et durant tous les mois de l’année. Son accompagnatrice sollicite les citoyens pour une donation à «cette mesquina», comme elle ne cesse de le crier. Plus loin, un jeune homme handicapé moteur, installé sur une chaise, interpelle les passants pour une éventuelle aumône. Dans ce déferlement d’images plus frappantes les unes que les autres, il y a un cas qui ne laisse pas de marmbre les petits gens. Au niveau de l’APC de Médéa, une maman assise sur un carton, tient sur ses genoux un enfant autiste dont les membres inférieurs et supérieurs sont complètement contractés. Le but recherché par cette «exhibition» reste purement lucratif, voire le gain de l’argent au détriment du bien-être de sa chair. Une autre image bouleversante, c’est incontestablement, ces femmes parfois d’un âge avancé, portant des bébés de quelques mois sur les bras, déambulant entre les voitures sur des routes très fréquentées et dans des endroits où la circulation routière est très peu fluide. Les cimetières sont également des lieux privilégiés pour s’adonner à cette pratique. Certes, les articles 195 et 196 du code pénal qui condamnent à des peines d’emprisonnement, les adultes qui se livrent à la mendicité, mais les enfants exclus de cette sanction doivent bénéficier de la protection, que leur confèrent les différentes conventions relatives aux droits de l’enfant ratifiées par l’État algérien. Ceci a incité les pouvoirs publics à réfléchir à un texte de loi, qui sanctionne les parents utilisant les enfants à des fins de mendicité. Comme il permet le retrait des enfants aux parents transgressant la loi. Toutefois, cette proposition annoncée par le ministre de la Solidarité nationale en 2010 reste «au stade de la réflexion», expliquera le chargé de communication dudit ministère.
Zarouat Mohamed

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