Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a réclamé, lundi, des armes pour combattre les milices, lors d’une réunion de la Ligue arabe au Caire. Le pays est toujours en proie aux violences et aux luttes de pouvoir. « Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités légales et morales et à armer, sans retard ni délai, l’armée libyenne pour qu’elle puisse accomplir sa mission nationale, » a indiqué le représentant de la Libye auprès de la Ligue, Achour Bou Rached, à l’ouverture de cette réunion « urgente » des représentants permanents. Plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux gouvernements qui se disputent le pouvoir à distance, l’un proche des miliciens de Fajr Libya (Aube de la Libye) et l’autre reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk, près de la frontière égyptienne. Le pays est également doté de deux Parlements. « Plus la victoire militaire contre les milices brutales est retardée, plus leur expansion s’accroît et plus l’on réduit les chances d’une solution politique à la crise », a prévenu M. Bou Rached. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités n’arrivent pas à contrôler les dizaines de milices formées d’ex-insurgés. Au début de la réunion, le secrétaire général de la Ligue Arabe Nabil al-Arabi a exprimé son « regret » face au « blocage des efforts arabes et internationaux », visant à rétablir le dialogue entre les parties en conflit en Libye. Une réunion de dialogue prévue lundi sous l’égide de l’ONU a été reportée sine die.