La révélation ainsi faite par un journal particulièrement bien informé quand il s’agit du «processus de paix» au «Proche-Orient», ne saurait étonner les observateurs avertis qui n’ont jamais rien ignoré des relations secrètes et sulfureuses entre le royaume chérifien et l’entité sioniste.
C’est donc quasiment officiel. Le Washington Post » nous apprend dans son édition de la veille que le Maroc devrait être le prochain sur la liste des États membres de la Ligue arabe à normaliser leurs relations avec l’entité sioniste.
Il ne s’agit, en fait, que de la formalisation de rapports secrets et délictueux, voire incestueux, qui ont toujours existé entre les tenants du Makhzen et l’entité sioniste. Le Maroc, depuis bien longtemps, a toujours fait un douteux choix, celui de la voie de la trahison. En évoquant ce sujet pointu, du reste, le premier, et plus édifiant exemple qui nous vient en tête est bien celui de la trahison du défunt roi Hassan II à cause de laquelle les Arabes avaient subi une cinglante et humiliante défaite militaire durant « la guerre des six jours ».
Autre exemple pas trop édifiant, le tristement célèbre mur de sable dont l’édification avait été rendue possible avec le concours de « Tsahal », l’armée d’occupation sioniste. Le pire, c’est que l’ironie, triste à en pleurer, veut que le souverain marocain s’affuble du pompeux titre usurpé de… « commandeur des croyants. Il est certain que sur la liste des 22 États membres de la Ligue arabe, le royaume chérifien en a toujours été le maillon le plus faible.
Il était, de la sorte, attendu que Rabat abdiquât en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Le processus de « normalisation » entre l’entité sioniste et les dirigeants arabo-musulmans, est devenu quasi-immuable sous l’impulsion de Donald Trump, le président américain, mais aussi et surtout de son gendre Jared Kushner, auteur du tristement célèbre « accord du siècle » advenu pour finir d’enterrer la cause palestinienne.
Dans la foulée des Emirats arabes unis, les dirigeants arabes vont se précipiter à qui mieux-mieux dans cette voie que leur a « tracé » celui qui ne veut même pas rediscuter la question des colonies sauvages, pourtant assimilées par l’ONU à de véritables crimes contre l’humanité. l’abdication marocaine, à la suite de beaucoup d’autres, est synonyme de la confirmation du fait que le futur et chimérique État palestinien ne verra hélas, jamais le jour. Il convient de rappeler, par ailleurs, que notre voisin de l’Ouest avait carrément franchi le Rubicon en mettant en branle un processus d’édification d’une base militaire, cogérée par Israël et le Maroc, située à tout juste une trentaine de kilomètres de nos frontières.
Cette base, dotée d’équipements balistiques et électroniques de pointe ne saurait être perçue que comme une tacite déclaration à l’adresse de notre pays, classé comme « ennemi à abattre » à cause de ses positions constantes et courageuses vis-à-vis de la question palestinienne….
Mohamed Abdoun