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Le secrétaire d’état adjoint américain attendu jeudi prochain à Alger : La coopération militaire Algéro-américaine au menu

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Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères et John Sullivan secrétaire d’État adjoint des États-Unis lanceront officiellement les travaux de La 5ème session du dialogue bilatéral Algéro-américain qui se tiendra à Alger le 28 juin prochain. Lors de cette session les débats entre la partie algérienne et celle américaine porteront sur un échange de vues et d’analyse sur la situation politique et sécuritaire au Maghreb et au Sahel ainsi que sur la coopération en matière de lutte contre le terrorisme, impliquant les menaces que font peser l’extrémisme violent, le retour des combattants terroristes étrangers et le crime organisé transnational. Le communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères informe dans ce sens que le secrétaire d’État adjoint américain rencontrera de hauts responsables algériens pour traiter, en plus des questions économiques, le dossier sécuritaire au Sahel. Il sera aussi question lors de ces rencontres de soumettre à examen le dossier de la migration illégale et des dangers qu’elle véhicule. Il est prévu que Messahel évoquera avec son homologue américain, le rôle que désire la partie américaine voir jouer par l’Algérie dans l’épineux dossier sahélien dans le cadre d’une coopération entre les deux pays, maintenant qu’il est devenu clair pour les Américains que la stabilisation sécuritaire dans la région du Sahel ne peut se faire sans le concours décisif de l’Algérie dont Washington voudrait gagner en allié. En réalité l’adoption d’une nouvelle politique sécuritaire dans sa diplomatie vis-à-vis des pays du Maghreb et du Sahel s’est imposée aux États-Unis par l’ampleur grandissante du terrorisme dans le Sahel et la menace qu’il véhicule pour ses intérêts vitaux dans toute la région. Pour des raisons évidentes, les Américains ont adopté une doctrine sécuritaire de leur diplomatie dans la région et veulent de ce fait jouer un rôle prépondérant de sorte qu’il lui soit possible de peser de tout son poids dans la direction que devraient prendre les nouveaux régimes post- révolutionnaires en Afrique du Nord. Concrètement, Alger et Washington partagent la même vision, du moins en ce qui concerne l’approche sécuritaire et les Américains sont désormais convaincus que la stabilisation de la situation dans la région du sahel ne peut se faire sans le concours d’Alger, comme en témoignent les nombreuses visites effectuées en Algérie par de nombreux responsables américains en charge des dossiers sécuritaires. D’ailleurs récemment le commandant de l’Africom, le général Thomas D. Waldhauser était à Alger où il s’est entretenu avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire le général de Corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah. Lors de cette visite le général Waldhauser avait textuellement exprimé l’intérêt qu’attachait son pays quand à l’exploration des futures activités de coopération en matière de sécurité avec l’Algérie. L’État US œuvre à imposer son influence sur le continent africain. Les États-Unis ont opté pour une stratégie dite stratégie de light footprint and stay behind » qui s’inscrit sur le long terme. Les Américains souhaitent surtout ne pas opérer un nouveau déploiement lourd sur un nouveau théâtre. Mais sur le terrain ce sont près de 7 000 hommes qui sont déployés sur le continent africain dont 2 200 en Espagne mobilisés pour d’éventuelles interventions en Afrique. Les résultats de cette stratégie en retrait ou par intermédiaire sont difficilement estimables, Toutefois, ces efforts en matière de formation, d’entraînement et d’équipement favorisent, à moyen terme, l’émergence d’un réseau d’officiers et de sous-officiers africains susceptibles d’être des relais de l’influence politique, militaire et économique des états-Unis. C’est qu’en filigrane de toute guerre se dessine une lutte d’influence entre des puissances militaires ou économiques et les USA entendent imposer leur prédominance.
Zacharie S Loutari

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