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LA JUSTICE N’Y TIENDRA PLUS COMPTE : Fini les lettres anonymes de dénonciation

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, hier à Alger, qu’il adressera une directive à la justice pour ne plus tenir compte des lettres de dénonciation anonymes, appelant les personnes détenant des informations sur des infractions à la loi à avoir le courage de les dénoncer publiquement.
C’est un véritable tournant dans le secteur de la justice puisque cela suppose que l’État lance un véritable message « d’assurance » aux lanceurs d’alerte qui ont toujours réclamé la protection des pouvoirs publics. Le président de la République qui intervenait à l’ouverture de la Conférence nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle qui s’est tenue hier à Alger a indiqué que la seule destination de ces lettres anonymes sera le broyeur. Tebboune a appelé les personnes détenant des informations sur des infractions économiques ou des manœuvres contraires à la loi à s’adresser à la presse, relevant dans son intervention qu’il existe 180 quotidiens nationaux, tout en soulignant que la justice a les moyens d’enquêter sur ces infractions. Cela suppose que le parquet s’autosaisira automatiquement pour enquêter sur des faits délictuels, dénoncés par des citoyens dument identifiés. Il y’a lieu de rappeler que durant l’opération « mains propres », lancée au milieu des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, plusieurs gestionnaires d’entreprises du secteur public ont été emprisonnés et trainés devant des tribunaux sur la base de lettre anonyme de dénonciation calomnieuse. Plusieurs, ont été blanchis par la suite par la justice au cours de procès qui ont permis de « démolir» l’acte d’accusation souvent infondé.
Le chef de l’État a insisté, dans le même temps, sur la dépénalisation de l’acte de gestion afin de libérer les gestionnaires et encourager la performance et l’initiative.
C’est là une revendication des gestionnaires d’entreprises du secteur public qui ont toujours appelé à la dépénalisation des actes de gestion pour leur permettre de prendre des initiatives en mesure de développer les performances de leurs entreprises et de les mettre à l’abri d’une épée de Damoclès, qui a souvent refréné toutes volontés d’initiative de peur de se retrouver devant un tribunal. Le discours du président de la République est également un appel à la presse, l’invitant à jouer son rôle dans la dénonciation des actes répréhensibles et à se faire le porte-voix des lanceurs d’alerte, identifiés, pour protéger, les biens publics des actes de prédation.
S. Ben/ Agence

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