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ILS PERMETTENT UNE DÉTECTION RAPIDE DU VIRUS CORONA : Bientôt des tests antigéniques en Algérie

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Le professeur Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur Algérie, centre de recherche de référence dans la surveillance épidémiologique dans le pays, a annoncé hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, que l’Algérie réceptionnera « dans les jours à venir » les tests antigènes permettant de dépister « directement » le coronavirus. Face à une reprise constatée de l’épidémie de Covid-19, qui fait craindre aux professionnels de la Santé de voir une nouvelle vague de contaminations, Fawzi Derrar a fait état de la prochaine publication d’une enquête épidémiologique sur l’évolution du virus dans le pays. « Ce qui va changer la donne par rapport à l’épidémie du coronavirus, c’est l’apparition de tests antigènes rapides que l’Algérie réceptionnera dans les jours à venir. Ces tests détecteront directement le virus et ont une très bonne sensibilité », a-t-il déclaré, alors que la veille, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, avait reconnu que « la situation est inquiétante ». Tout en précisant la possibilité de recours à ces examens en « l’absence de tests PCR », il a assuré des efforts engagés par l’Algérie afin d’« élargir et d’uniformiser » l’accès à ce type de dépistage, à travers l’ensemble du territoire national et ce, d’ici mars 2021, se félicitant de la dotation d’un plus grand nombre de laboratoires privés en PCR. Et de citer les exemples des wilayas de Chlef, Ouargla et de Biskra, avant de plaider, à ce propos, pour que la question du prix des tests PCR chez le privé soit « discutée » afin d’en permettre une « accessibilité pour tous ».

« Les jours à venir seront difficiles »
Qualifiant la situation sanitaire mondiale actuelle d’« inquiétante », il a soutenu que « les jours à venir seront plus difficiles à gérer y compris en Algérie » en raison notamment de l’arrivée de la saison hivernale, propice au déploiement des virus. Il appellera, en conséquence, la population à « une prise de conscience généralisée, à la vigilance et au développement de certains concepts de prévention de plus en plus précieux pour l’avenir », rappelant que ce virus « coûte la vie » à des centaines de personnes. « Il faut être très sérieux et ne pas négliger les aspects les plus simples », a-t-il insisté, citant les mesures barrières que sont la distanciation sociale et le port du masque, avant de faire observer que la présente hausse des cas d’infections était « prévisible » eu égard à la rentrée sociale, en sus de la baisse de la température. Face à cette situation, Derrar estime que l’« on ne peut rien écarter », préconisant de « prendre la décision juste » pour pallier plus une  recrudescence des contaminations et pour éviter « une deuxième vague » de l’épidémie, faisant savoir la « prochaine » publication par l’IPA d’une étude épidémiologique ayant identifié 7 clusters principaux de circulation du virus. Tout en faisant savoir qu’il s’agit, entre autres, d’Alger, Blida, El-Tarf, Ouargla, et d’Ain-Témouchent, il a précisé que l’enquête en question a révélé que les principaux foyers sont « familiaux », considérant qu’il s’agit de « rassemblements non indispensables », déplorant, par ailleurs, l’organisation de mariages « non réglementaires » dans certains endroits. « Les indicateurs de cette enquête nous ont permis de connaître l’ampleur de l’épidémie que le pays a connue en avril et mai derniers, et de prendre nos précautions sur les cas pouvant survenir à l’avenir », a explicité le DG de l’IPA. Par ailleurs, ce dernier a tenu à relever le caractère « imprévisible » du SARS-CoV-2, estimant qu’« eu égard aux recherches actuelles, les premières doses du vaccin ne seront pas disponibles avant début 2021 alors que les campagnes de vaccination de masse ne pourront avoir lieu avant le printemps de la même année ». S’exprimant en faveur du retour à certaines mesures préventives, comme le télétravail, tout en tenant compte de « l’intérêt de l’entreprise et de la société », Derrar a préconisé également d’« éviter les rassemblements » dans certains lieux comme les universités, avant d’assurer que les structures hospitalières sont en mesure de prendre en charge les cas à venir grâce à l’augmentation de leurs capacités d’accueil, à la suite de la réouverture de certains services.

Le vaccin antigrippal ne protège pas contre le Covid-19
Abordant le volet de la grippe saisonnière, l’hôte de la radio a tenu à souligner que « la vaccination antigrippale ne protège pas contre le Covid-19, mais seulement contre la grippe saisonnière », faisant savoir que le virus inhérent à celle-ci « n’est pas encore en phase de circulation car activant, généralement, dés fin décembre ». À ce sujet, il rappellera l’annonce faite par le ministre de la Santé s’agissant du lancement de la campagne de vaccination, à compter du 3 novembre prochain, faisant savoir la commande par l’Algérie d’une quantité de 1.8 million de doses de vaccin antigrippal. « Nous nous sommes entendus avec notre partenaire pour commander d’autres doses en décembre prochain, suivant l’évolution de la situation et la consommation », a-t-il poursuivi avant d’assurer de la « disponibilité » de ce produit au niveau des hôpitaux et des officines de l’ensemble du territoire national.
Hamid Mecheri

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