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GAÏD SALAH S’INTERROGE SUR LES APPELS À UNE TRANSITION : «Veut-on la destruction de l’État algérien ?»

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Le chef d’état-major de l’ANP, vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah, a adressé, hier, une mise en garde aux parties et personnalités nationales qui plaident pour une période de transition comme voie de sortie de la crise politique. Ainsi, dans ce message, le deuxième de sa visite dans la 3e R.M, à Béchar, il accuse les partisans de vouloir entraîner le pays dans un «vide constitutionnel», rappelant que «l’Algérie n’est pas un jeu de hasard entre les mains de n’importe qui».

«Ceux qui prétendent, par ignorance ou arrogance et entêtement, ou animés par des intentions aux objectifs ambigus, oui ambigus, que le pouvoir du peuple est au-dessus de la Constitution et au-dessus de tous — et c’est une vérité utilisée à tort — car ils tentent sciemment d’outre passer, voire geler, l’application des dispositions de la Constitution, réalisent-ils que cela signifie la suppression de toutes les Institutions de l’État et s’engouffrer dans un tunnel obscur dénommé le vide constitutionnel ?», s’est-il interrogé dans un discours prononcé au deuxième jour de sa visite à la 3e Région militaire, à Béchar.
«Ce qui signifie, par conséquent, la destruction des fondements de l’État national algérien et penser à construire un autre État avec d’autres standards, d’autres idées et d’autres projets idéologiques, auxquels seront consacrés des débats sans fin», a-t-il expliqué, s’interrogeant de nouveau : «Est-ce leur objectif ?»

«L’Algérie n’est pas un jeu de hasard…!»
Gaïd Salah n’aurait pas apprécié «l’entêtement» de l’opposition qui tient à une période de transition, une voie contre laquelle s’oppose fermement le Commandement de l’Armée. Ce qui explique le ton très critique de son discours d’hier. «L’Algérie n’est pas un jeu de hasard entre les mains de n’importe qui, ni une proie facile pour les amateurs d’aventurisme», a-t-il prévenu.
Gaïd Salah affirme que l’Algérie est «le produit des sacrifices d’une Révolution glorieuse, dénommée le 1er Novembre 1954, qui a besoin de tous ses fidèles enfants, je dis bien tous ses fidèles enfants, pour faire preuve de grande sagesse, de clairvoyance et de rationalité, et de plus de pondération et de perspicacité, car la Constitution algérienne est le giron du peuple et son rempart imprenable; elle est le fédérateur des composantes de son identité nationale et des solides constantes qui n’ont nul besoin de quelque forme que ce soit de révision ou de changement». Il qualifiera ensuite ceux qui s’opposent à la feuille de route de l’ANP, c’est-à-dire, celle consistant à aller directement et au plus vite vers un scrutin présidentiel et un Président élu, d’«ennemis de l’Algérie». «Le bon sens du peuple algérien et sa perspicacité habituelle ne l’ont jamais déçu et ne le décevront point. Il saura pertinemment distinguer entre celui dont le cœur est empli de sincérité et celui qui nourrit rancœur et ressentiment envers ce pays. Il réalisera certainement que celui qui voue rancune et animosité envers l’Armée nationale populaire et son Commandement, est indubitablement un ennemi de l’Algérie», a-t-il affirmé.
À ces derniers, il affirme que l’Armée ira jusqu’au bout de son plan de sortie de crise. «Les ennemis de l’Algérie sont parfaitement conscients, non sans amertume et jalousie, que notre pays dispose aujourd’hui d’une Armée nationale de par son principe, populaire de par son origine, sincère dans son action et sa conduite, à sa tête un commandement moudjahid qui accorde au combat saint sa véritable signification et fait du serment, prêté aux Chouhada, son phare, avec lequel il fraie son chemin vers la sécurisation de l’Algérie et l’accompagnement de son peuple jusqu’à s’assurer entièrement quant au présent et l’avenir de cette patrie», a-t-il souligné.

«Des plans» pour usurper les deniers publics
Gaïd Salah est revenu aussi sur les procès ouverts par plusieurs instances judiciaires, notamment la Cour suprême, contre des hauts cadres de l’État, accusés de faits liés à la corruption et de dilapidation de biens de l’État. «Certaines personnes dénuées de conscience et de scrupules, planifiaient, avec ruse, la manière d’usurper les deniers publics, soit l’argent du peuple algérien», soutenant que «là réside toute la différence entre celui qui agit avec dévouement et bonne intention et celui qui manigance avec malveillance. Ces derniers ont oublié que cette voie est courte, voire une impasse».
Dans son discours prononcé lors de sa première journée de visite à Béchar, lundi, Gaïd Salah a réaffirmé « la détermination de l’Institution militaire à accompagner la Justice, avec une ferme conviction et un sens élevé du devoir, ainsi que de la protéger de façon à lui permettre d’exécuter convenablement ses missions et s’acquitter judicieusement de son rôle de moralisateur, en déterrant tous les dossiers et en les traitant en toute équité quelles que soient les circonstances, de façon à faire comparaître devant la justice, tous les corrompus quels que soient leur fonction, ou leur rang social ».
Hamid Mecheri

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