Des milliers de «gilets jaunes» ont manifesté, samedi, dans plusieurs grandes villes françaises contre la politique sociale du président Emmanuel Macron, réclamant la mise en place d’une «alternative politique», ont rapporté des médias locaux. Le mouvement des «gilets jaunes», en fronde depuis des mois contre la politique sociale du gouvernement, a fait descendre, samedi, dans la rue des centaines de milliers de Français depuis la mi-novembre 2018, a indiqué l’AFP. à Paris, épicentre des premières manifestations des «gilets jaunes», seuls quelques dizaines de manifestants ont tenté de se rassembler sur l’avenue des Champs-Elysées, qui reste interdite aux manifestations, a ajouté la même source. à Montpellier, le cortège de 1 500 (selon la préfecture) à
3 000 manifestants (selon les organisateurs) peinait à se rassembler en milieu d’après-midi en raison du dispositif sécuritaire. Des incidents sporadiques ont éclaté dans le centre-ville, où touristes et habitants restaient piégés par les gaz lacrymogènes et les heurts. Une fumée épaisse a rapidement envahi une rue commerçante de la ville, où une voiture de police, sans occupants, a été incendiée, a rapporté l’AFP, précisant que plusieurs devantures de commerces ont été vandalisées. De nombreux manifestants étaient présents au début du rassemblement, comme Odile, jeune aide-soignante, qui s’enthousiasmait: «c’est la rentrée des gilets jaunes!». Ils répondaient à un appel national à manifester à Montpellier, une ville dans laquelle la mobilisation est forte depuis le début du mouvement. à Rouen (nord) aussi, où tout rassemblement était interdit dans le centre-ville, des heurts ont éclaté lors de la manifestation des «gilets jaunes», soutenue par le syndicat CGT. à Toulouse (Sud-Ouest), le cortège, de plusieurs centaines de «gilets jaunes» était bien plus important que les samedis précédents, traduisant selon de nombreux manifestants une «reprise» de la mobilisation. «C’est normal qu’il y ait plus de monde, c’est une reprise du mouvement qui n’a jamais été mort», ont réagi des manifestants. à Lille (Nord), quelque 650 manifestants selon une source policière, 1 500 selon des représentants des «gilets jaunes», défilaient eux dans une ambiance bon enfant. «On est tous ensemble, on veut que le gouvernement change clairement de politique et (…) un changement radical ne peut passer que par la démission du gouvernement et la mise en place d’une alternative politique», a souligné un représentant des «gilets jaunes» de Lille, Alexandre Chantry. à Strasbourg (Nord-Est), environ 350 gilets jaunes selon la préfecture manifestaient depuis la mi-journée dans le centre-ville.