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FORCES NATIONALES DE LA RÉFORME : Tebboune reçoit une forte délégation

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, dimanche, au palais d’El-Mouradia, les représentants des « Forces nationales de la réforme », dont les assises nationales ont été organisées, mardi dernier, à l’hôtel El-Aurassi, à Alger.

Ce conglomérat est composé de partis politiques et d’associations et organisations de la société civile ainsi que des personnalités nationales. Et si le chef de l’État décide de recevoir en grande pompe les FNR c’est qu’il a dû bien se saisir des objectifs d’une organisation qui s’affirme plus « nationale » que « politique ». Ce collectif, lancé le 11 août dernier, est composé de représentants de partis politiques, d’associations, de syndicats nationaux, d’organisations économiques et de personnalités, dont Tahar Benbaïbeche, président du parti El Fadjr El Djadid, Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El-Bina, Abdelaziz Belaïd, président du Front El-Moustakbal, Mustapha Zebdi, président de l’Association de la protection du consommateur et son environnement (APOCE), Toufik Badani, Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes, Issad Mabrouk, président du Syndicat national des magistrats, Amar Khababa, Abdelhafid Millat, président du CNES. L’objectif de cette initiative est, selon ses initiateurs, de « concrétiser des réformes profondes réelles traduisant la volonté populaire pour le changement ». C’est le moudjahid Mohamed Tahar Abdessalem qui a remis le document de la charte des FNR au président de la République Abdelmadjid Tebboune.

« Le Président était favorable à de telles initiatives »
Au sortir de cette audience, le porte-parole de cette délégation, Tahar Benbaïbèche, a indiqué  que le président Tebboune « était prêt à écouter toutes les propositions soumises et qu’il était favorable à de telles initiatives ».
Preuve en est, ses remerciements « à tous ceux qui ont participé à ce travail », autrement la structuration d’une initiative prônant la réforme de la Constitution, comme projet en cours, ainsi que celle portant sur les volets économique et social. Benbaïbeche, dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience accordée par le Président a précisé que le chef de l’État « était favorable à de telle initiatives ». Dans un document publié, hier, le Mouvement El-Bina, formation politique qui a accueilli les premières rencontres fondatrices de cette Initiative, a fait savoir que plus de 100 personnalités et organismes nationales ayant un poids et une représentativité importante, « dont l’écrasante majorité n’est pas impliquée physiquement ou verbalement dans la souffrance du peuple », ont pris part à la rencontre avec le Président.
L’Initiative des FNR a été lancée la semaine dernière à l’Hôtel El-Aurassi au bout de plusieurs semaines de consultations tous azimuts menées entre autres par deux chefs de file derrière le projet, notamment Abdelhamid Larbi Cherif, président de l’Alliance nationale pour le changement et Abdelkader Bengrina du parti Bina. « Une initiative qui se veut beaucoup plus nationale que politique. Pour preuve, cette multitude de participants qui ne se résume pas uniquement aux partis politiques, mais aussi aux syndicats, organisations de la société civile et personnalités nationales », avait expliqué Tahar Benbaïbèche, président du parti El-Fadjr El-Djadid, qui avait présidé les travaux de cette initiative. Il avait ajouté que « nous traversons aujourd’hui une période très délicate et difficile, notamment sur les plans social et économique, aggravée récemment par la crise sanitaire du coronavirus. Ce qui nécessite de rapprocher les points de vue des gens propres et honnêtes pour l’intérêt du pays, en invitant toutes les composantes de la société au dialogue ».  « Nous sommes devant une véritable crise », a-t-il alerté, poursuivant que « même sur le plan politique, le paysage politique est un désert, ni mobilisation, ni action. Ce qui est un signe non-rassurant ».  « Certes, la solution ne viendra pas du ciel. La situation aujourd’hui nécessite de l’action et de ranimer la classe politique suite à une stagnation qui a plus que duré. Et l’initiative d’aujourd’hui vise justement à faire sortir la classe politique de cet immobilisme », avait-t-il précisé. « Les portes sont toujours ouvertes devant ceux qui veulent nous rejoindre. Pour ceux qui ne veulent pas, je souhaite qu’ils ne nous mettent pas des bâtons dans les roues », a-t-il estimé. « Nous avons commencé à rédiger notre plateforme à partir d’une feuille blanche », avait affirmé, pour sa part, Mustapha Zebdi, en lisant le rapport de la commission préparatoire de l’initiative, réfutant ainsi toute injection au préalable en dehors de ses adhérents. « Si cet effort et l’urgence de faire vite sont dictés par la conjoncture actuelle, cette initiative n’est motivée par aucun intérêt, à part l’intérêt de la patrie et du citoyen pour rester un espace de dialogue et de concertation, et aussi pour coordonner les efforts et de formuler des propositions afin de répondre aux aspirations du peuple et ses revendications légitimes exprimées par le Hirak des millions de personnes », avait-t-il expliqué.
Hamid Mecheri

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