Accueil ACTUALITÉ Enseignement, les premiers couacs : Les nouvelles recrues pas encore «au point»

Enseignement, les premiers couacs : Les nouvelles recrues pas encore «au point»

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Bien que les manuels scolaires aient été mis à jour et révisés afin de pallier aux erreurs décelées, selon les dires de Brahim Attoui, directeur de l’Office national des publications scolaires (ONPS), les enseignants, nouvellement recrutés, auront un besoin vital de s’auto-former. Condition sine qua non à la réussite dans leur nouvelle mission. C’est là, la réflexion de Djahid M., ancien professeur de mathématiques, ayant à son actif, une trentaine d’années d’expérience. Cet enseignant affirme, sans ambiguïté aucune: «les nouvelles recrues, arrivant directement de l’université, ne doivent pas compter seulement sur les stages de formation programmés par le ministère de l’Éducation nationale. Mais elles doivent être à cheval dès le premier jour afin de ne pas se faire ridiculiser devant les élèves et surtout faire en sorte de ne pas induire en erreur, ces derniers». L’éducateur, qui a relevé quelques erreurs sur les exercices proposés dans le livre de mathématiques destiné aux apprenants de 2e année moyenne, édité ces dernières années, fait savoir, d’une part: « le livre de mathématiques de 1e année moyenne est l’un des meilleurs manuels scolaires, aussi bien sur le plan du fond que sur celui de la forme, qu’il y eut depuis les années 80. Les cours sont en relation avec la réalité de tous les jours, ce qui facilite, à l’apprenant, l’assimilation des notions. J’espère que le contenu du livre de 4e année, que je n’ai pas encore vu, soit aussi bien réfléchi». D’autre part, il met en garde: «le jeune enseignant chargé des classes de 3e année est tenu de procéder à une préparation pédagogique judicieuse. L’aide de collègues plus expérimentés lui est plus que nécessaire car le programme est vraiment consistant». Par ailleurs, cet ancien éducateur juge impérative l’inspection du travail fourni par les enseignants récemment installés, toutes disciplines confondues, non pas dans la perspective de les sanctionner mais dans le but de les orienter. M. Djahid parle en connaissance de cause. Il nous relate avoir fait, par le passé, une malheureuse constatation. «Il y a quelques années, je remarquais que certains jeunes collègues prenaient de l’avance par rapport au planning que nous avions préalablement tracé, au début de l’année scolaire. Et ma surprise fut grande lorsque j’appris que les personnes concernées négligeaient carrément des notions qu’elles ne maîtrisaient pas, elles-mêmes », regrette t-il. Selon d’autres témoignages, des erreurs, que bon nombre d’enseignants, sans expérience, semblent avoir loupées, ont été relevées, notamment dans les manuels scolaires de sciences physiques et de français.
Laldja Messaoudi

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