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ECLAIRAGE : Ces figures qui alimentent l’escalade

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L’heure de l’apaisement des relations entre l’Algérie et la France n’a pas sonné, loin s’en faut. Entre ceux, côté français, qui alimentent l’escalade des tensions et ceux qui leur opposent une position d’équilibre, on ne sait plus, en Algérie, qui a le mérite d’être écouté. En effet, le brouillard provoqué par le cafouillage au sommet de l’Etat français auquel nous avons assisté depuis plusieurs semaines n’est pas encore dissipé. Mardi et hier mercredi, une flopée de sorties médiatiques et de déclarations publiques de responsables du gouvernent et d’acteurs français, impliqués de façon directe ou indirecte dans la grave crise algéro-française, ont cultivé le flou. Le prétendu appel à l’apaisement des hautes autorités françaises contraste avec les provocations des responsables du gouvernement et autres protagonistes. Comme François Zimeray, l’autoproclamé avocat de l’écrivain algérien naturalisé français, Boualem Sansal, qui fait recours aux menaces pour obtenir la libération de « son client ».
Mais, parlons d’abord de cette curieuse réunion entre le président français Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Selon le Figaro confirmé par le JDD, Macron et son ministre « ont accordé leurs violons » sur la position à tenir face à l’Algérie, lors d’un rendez-vous ce mardi. Cette rencontre consacrée à la « riposte graduée » face à l’Algérie traduit, selon la lecture des médias, une réconciliation sur le dossier algérien. Vraiment ? Hormis la façon et de ton de l’expression, tous les responsables du Gouvernement français ont tous adopté la confrontation comme posture face à l’Algérie. Un conseiller de Retailleau l’a confirmé dans ce contexte. Macron est « parfaitement conscient qu’il faut engager un bras de fer. Nous sommes sur la même ligne », a-t-il assuré. Pendant ce temps, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, cité par l’AFP, « aspire à avoir de bonnes relations avec l’Algérie ». Et comment compte-t-il s’y prendre ? Le chef de la diplomatie a rappelé, ce mardi, lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale française ce mardi 11 mars qu’il veut « résoudre les tensions entre les deux pays, mais avec exigence et sans aucune faiblesse ». Voilà un autre son cloche qui émane de surcroit des Affaires étrangères. Par ailleurs, on ne peut pas ne pas citer dans ce flot de provocations le rebondissement sur l’affaire Boualem Sansal. Un rebondissement non, parce que l’écrivain qui s’est fait le porte -parole des révisionnistes de l’histoire de la colonisation française en Algérie continue à faire l’alibi de ses maîtres. Ainsi, « son avocat » parisien indésirable à Alger annonce porter l’affaire devant les instances des Nations-unis. Une autre façon d’exercer, en vain, le chantage sur un pays souverain dont la justice est la seule habilitée à traiter le cas Sansal.
Farid Guellil

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