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Disparition : Des cinéastes saluent la mémoire de Cherif Aggoune

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Le milieu du cinéma auquel s’est joint le ministre de la Culture a rendu hommage à Cherif Aggoune décédé mardi à l’âge de 68 ans à Paris, regrettant la perte d’un cinéaste engagé et d’un militant de la culture aux qualités avérées.

Dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi, a salué le travail « sincère et professionnel » du défunt au cinéma comme à la télévision. Il a également souligné l’apport de ce « pionnier du cinéma amazighophone » par des œuvres traitant des réalités sociales et reflétant des étapes historiques importantes qu’a traversées l’Algérie. La réalisatrice Fatima Zohra Zamoum se dit affligée par la disparition d’un « homme d’une grande générosité et d’une grande culture ». Des cinéastes comme Abdennour Zahzah, Said Mahdaoui ou encore Larbi Lekhal ont également salué les qualités humaines de Cherif Aggoune et son engagement, alors que le documentariste Malek Bensmail évoque « une âme de poète » pour souligner les qualités humaines du disparu autant que sa grande sensiblité artistique. Pour sa part, la productrice Amina Bedjaoui Hadda a salué l’ « engagement indéfectible » de Cherif Aggoune qui « a toujours défendu les causes communes » et exprimé sa gratitude reconnaissance à « l’ami (qui répondait) présent pour une Algérie rêvée et pour le cinéma ».
Plusieurs associations culturelles, dont « Project’heur », et des ciné-clubs ont également salué l’apport du cinéaste à leurs activités et son engagement à leurs côtés. Né en 1951, Cherif Aggoune avait entamé des études de physique à l’université d’Alger qu’il poursuivra en France, avant de s’inscrire en 1978 à l’Ecole supérieur des études cinématographiques à Paris. Il retourne en Algérie en 1981 pour intégrer la télévision nationale en tant que premier assistant réalisateur. En 1990, il réalise le court métrage « Tagara Lejnun » (La Fin des Djinns), un des premiers films en Tamazight, avant de revenir en 2013 avec son premier long métrage « L’héroïne », un drame familiale durant la décennies des violences terroristes.

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