Alors que du côté du ministère de l’Éducation, le silence persiste, le Cnapeste reste pour sa part résigné à poursuivre son mouvement de contestation entamé le 2 novembre dernier. En plus du maintien de la grève cyclique chaque semaine, le syndicat, qui compte le plus d’adhérents parmi les travailleurs de l’Éducation, a initié, lundi passé, des rassemblements devant toutes les directions de wilayas. Mais pas que, en l’absence de réponse des responsable, en charge du secteur, les dirigeants du même syndicat menacent de durcir la contesta en organisant, très prochainement, un rassemblement nationale à Alger. S’agissant de la grève tenue dimanche et lundi passés, celle-ci a été suivie selon le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, de 60% à 90% dans les lycées, de 40 à 78% dans les CEM et pas moins de 30% dans les établissements du primaire. Des wilayas où la grève a été considérablement observé la même source évoque Boumerdès, Oran, Constantine, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, M’sila, Nâama, Guelma, Annaba et Médéa. Selon Boudiba, le durcissement du mouvement de contestation s’est imposé suite à l’attitude de la tutelle qui continue d’ignorer les réclamations et les préoccupations des travailleurs. À rappeler que le Cnapeste revendique d’abord l’ouverture de nouveaux postes budgétaires pour mettre fin à la pression exercée sur le personnel enseignant, qui dispense, au quotidien, un volume horaire important. Sa plateforme de revendication tourne aussi autour de l’augmentation des salaires pour faire face à l’érosion du pouvoir d’achat de l’enseignant, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis deux ans et privant les enseignants des dividendes. Il réclame aussi la protection des libertés syndicales, le retour de la retraite anticipée, le droit au logement et à la médecine du travail.
Ania Nait Chalal

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