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DES MILLIONS DE MÈTRES CUBES D’EAU PERDUS DANS LA NATURE : Les Bouiris ont soif en plein été

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Le problème de la rareté de l’eau potable ressurgit à travers la wilaya de Bouira, à l’instar de plusieurs wilayas du pays, dès le début de la saison des grandes chaleurs. Les responsables du secteur de l’hydraulique au niveau locale pour faire face à la forte demande en ce produit vital durant cette période passent directement à la manière la plus simple et la moins coûteuse pour y faire face et qui est le rationnement au lieu de réparer par endroits et carrément changés les réseaux dans d’autres.

Le cas le plus édifiant de cette situation est celui de la source noire, communément appelée « L’Ainsar averkan » sise au village Imezdhaurar dans la commune montagneuse de Saharidj relevant de la daïra de M’chedallah, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Bouira. Cette source phénoménale dont le débit dépasse 400 litres par seconde en été  et avoisine les 700 litres par seconde en hiver alimente la quasi-totalité des localités. Seulement, avec l’augmentation du nombre de foyers et de citoyens dans la région, la quantité d’eau potable qui … »arrive » aux réservoirs devient de plus en plus minime et ne pourra satisfaire la forte demande citoyenne en la matière, non par manque de ce liquide mais par « pure négligence  » des services concernés, car la moitié de l’eau qui provient de la source noir est perdue dans la nature et cela est dû à la vétusté des canalisations. En effet, à quelques mètres seulement de cette source, nous avons remarqué de visu, lors d’une tournée qui nous a conduit sur les lieux, que d’importantes quantités de cet élément vital rare part dans la nature et cela est dû à la détérioration du tunnel de transport de cette eau. Selon des citoyens de la municipalité de Saharidj, des fuites importantes sont signalées sur le réseau d’eau potable provenant de cette source; ce qui accentue d’une manière vertigineuse la perte inutile de ce liquide vital ô combien indispensable, notamment durant la période des grandes chaleurs. Soulignons que les citoyens  des cinq communes que couvre la daïra de M’chedallah organisent périodiquement  des actions de rue qui arrivent jusqu’à la fermeture des sièges de leurs APC et même ceux de la daïra et l’agence locale de l’ADE pour réclamer de l’eau, qui n’arrive dans leurs robinets que « rarement » pendant que des millions de mètres cubes partent inutilement dans la nature. D’autre part, l’eau potable de cette source risque de devenir impropre à la consommation si la façon de son transport reste dans l’état où elle se trouve actuellement. En effet, l’eau de cette source arrive directement dans un grand bassin sans protection, car aucun gardien n’est affecté  pour sa surveillance. En plus, elle n’est clôturée que par un simple grillage; ce qui facilite l’accès aux citoyens et aux animaux. L’eau coule à  ciel ouvert sur plusieurs mètres avant d’atteindre une sorte de tunnel en béton, là aussi l’eau est exposée à  toutes sortes de corps étrangers. D’ailleurs les citoyens de la région nous ont fait part des corps étrangers qu’ils découvrent dans cette eau comme des poils d’animaux. Selon nos interlocuteurs, le nettoyage de cette source, qui devait mettre fin à la pénible crise d’eau potable dans la daïra de M’chedallah n’est fait que rarement, ce qui accentue le risque de sa contamination. Voilà donc une situation des plus délicates sur laquelle ceux censés veiller sur la santé publique doivent intervenir sans délais afin de trouver des solutions  qui s’imposent avant que ça ne soit trop tard.
Omar Soualah

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