Ces rencontres seront sanctionnées par la signature d’une dizaine d’accords. Reportée, la signature se fera en marge de la rencontre de haut niveau entre les deux Premiers ministres algérien et français, respectivement, Abdelmalek Sellal et Manuel Valls, prévue pour le mois de février prochain. S’exprimant, hier, à l’ouverture des travaux des premières rencontres algéro-françaises de la santé, le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné que l’objectif de la rencontre consiste à impulser un nouvel élan dans un cadre règlementaire rénové au partenariat bilatéral, dans le domaine de la santé, aux ambitions et à la mesure du partenariat politique d’exception caractérisant les relations entre les deux pays. L’intervenant a estimé, à ce propos, que le secteur de la santé se prête parfaitement à la mise en place d’un partenariat institutionnel exemplaire, arguant des liens profonds qui unissent les praticiens des deux rives de la Méditerranée ainsi que des nombreux domaines et chantiers pouvant être engagés. De ces assises, Boudiaf a précisé qu’il est concrètement attendu un nouveau départ, sur des bases claires autour de projets fédérateurs, citant en exemple celui de création de l’Agence algérienne des médicaments, dont il souhaite qu’il bénéficie de l’expérience de l’Agence française pour la sécurité du médicament. Abordant, par ailleurs, le volet de la formation, le ministre a noté qu’il serait opportun de mettre en place un mécanisme de concertation qui tienne compte des intérêts de la santé publique en ciblant les domaines prioritaires. Il a cité, à ce propos, la formation paramédicale dans le domaine de la lutte contre le cancer, la gestion et l’organisation des services médicaux hospitaliers, le secrétariat médical, le management hospitalier et, enfin, la formation en pédiatrie. Il en est de même, s’agissant de la transplantation et des greffes d’organes pour lesquelles il a souhaité l’accompagnement de l’Agence algérienne des greffes par l’Agence française de biomédecine, afin de mettre en place un cadre organisationnel adéquat promouvant le don et le développement de la greffe sur des bases efficientes et performantes, et dans le respect des règles universelles de la morale et de l’éthique, a-t-il observé. Le ministre a également plaidé pour la mise en place de normes et de standards en matière d’ingénierie hospitalière, ainsi que de normes nationales en matière d’accréditation et d’homologation des équipements de santé. Evoquant la richesse du programme de cette rencontre, Boudiaf a indiqué que les sujets qui y seront développés constituent une priorité pour le secteur qu’il dirige, et s’inscrivent en droite ligne de la déclaration commune de partenariat, signée par les Présidents des deux pays en décembre 2012. Laquelle déclaration, a-t-il rappelé, a trait à la promotion de la coopération institutionnelle et technique entre les deux pays pour la période 2013-2017. Il s’agira de construire un nouveau processus de coopération en ayant à l’esprit la nécessité d’aller vers la fluidification des informations et l’encouragement de la multiplication des actions de partenariat, a conclu le ministre.
De son côté l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a qualifié cette première édition des rencontres algéro-françaises de la santé d’étape inédite pour le renforcement du partenariat bilatéral, soulignant les opportunités de coopération que peut offrir ce secteur. Emié a plaidé pour la création d’une alliance algéro-française de la santé, en relevant les opportunités de coopération qui se développent en Algérie, notamment dans le domaine de la santé. Notant la présence de très haut niveau de 11 agences spécialisées et de 23 entreprises françaises à la rencontre, le diplomate a estimé que cela témoigne de la vigueur et la vitalité des relations bilatérales en matière de santé et, plus globalement, du partenariat d’exception voulu par les Chefs d’État des deux pays. Notant les importantes mutations que connaissent les deux partenaires dans le domaine de la santé, l’ambassadeur a indiqué qu’il y va, par conséquent, de l’intérêt de chacun d’eux de coopérer afin de renforcer mutuellement ce secteur, plaidant dans ce sens pour un partenariat gagnant-gagnant. Toujours dans le cadre de ces rencontres, le diplomate a souligné que près de 10 accords seront signés, le mois de février prochain, en marge de la rencontre de haut niveau prévue entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue français Manuel Valls. Emié a fait savoir, par ailleurs que, depuis trois ans, plus de 70 entreprises françaises ont été impliquées dans la coopération qu’il qualifie d’intense, et que la France et l’Algérie partagent des valeurs communes dans le domaine de la santé, s’agissant notamment de la gratuité de l’accès aux soins.
Ania Nait Chalal
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