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NETZARIM, BEIT LAHIA ET KHAN YOUNÈS : Des Palestiniens tués pour un bout de pain !

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Loin des caméras et hors du cadre onusien, l’occupant sioniste impose un blocus total à Ghaza et transforme la faim en arme de guerre. Pendant ce temps, les bilans s’alourdissent, les morts s’accumulent, et les appels à l’aide restent lettre morte.
Alors que les missiles iraniens illuminent le ciel de Tel-Aviv, la bande de Ghaza s’enfonce un peu plus dans l’horreur. Depuis l’aube de ce samedi, au moins 20 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés dans une nouvelle série de bombardements israéliens, ciblant sans relâche les zones habitées, les camps de déplacés et les points de distribution alimentaire. Ces attaques s’inscrivent dans une campagne d’extermination qui entre dans son 21ème mois, transformant le territoire en cimetière à ciel ouvert. Dans le nord de l’enclave, cinq personnes sont tombées en martyr dans un bombardement maritime visant des tentes de déplacés à proximité de la mosquée Al-Khalidi, à l’ouest de Beït Lahia. À Jabalia, un raid a touché une habitation de la famille Dabour, faisant plusieurs blessés. Plus au sud, trois civils ont été tués par des drones près de l’université islamique de Khan Younès, tandis que deux autres ont succombé à leurs blessures à la suite d’une frappe dans le quartier Al-Tuffah, à Ghaza-ville. Mais c’est au centre de la bande de Ghaza que la tuerie la plus sanglante a été rapportée : environ 15 Palestiniens ont été abattus par des tirs directs alors qu’ils attendaient de la nourriture à un point de distribution sous contrôle israélo-américain, dans la zone de Netzarim. Les blessés ont été transférés d’urgence vers les hôpitaux Al-Awda et des Martyrs d’Al-Aqsa.

Une famine orchestrée, une extermination assumée
Rouhi Fattouh, président du Conseil national palestinien, a condamné, dans un communiqué, ce qu’il qualifie de « nettoyage ethnique ciblant les civils affamés ». Il a averti que les politiques israéliennes à Ghaza « menacent la stabilité régionale » et s’inscrivent dans une stratégie de guerre totale par la famine et la peur. Selon lui, les points de distribution « soi-disant humanitaires » sont en réalité des pièges mortels délibérément mis en place par l’armée israélienne pour attirer et massacrer les populations désespérées. Il a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU et les organisations internationales à agir immédiatement pour faire cesser ces crimes, et à garantir l’acheminement d’une aide humanitaire via des canaux neutres, loin de toute instrumentalisation militaire. Depuis le 27 mai, Israël a lancé un mécanisme unilatéral de distribution de l’aide, à travers une organisation controversée nommée « Fondation pour l’aide humanitaire à Ghaza », soutenue par Washington et Tel-Aviv mais rejetée par l’ONU. Cette opération est perçue comme un outil de contrôle et de propagande, plutôt qu’une initiative de secours. En parallèle, Israël continue de bloquer presque totalement les points de passage vers la bande de Ghaza, notamment le poste de Karm Abu Salem, où seules quelques dizaines de camions d’aide sont autorisées à passer, alors que le minimum vital serait de 500 convois par jour.

Les chiffres accablants d’un génocide
Depuis la fin de la dernière trêve en mars, plus de 5 000 Palestiniens ont été tués et 16 000 autres blessés. Au cours des 48 dernières heures seulement, 90 morts et 605 blessés ont été recensés. Sur les seuls sites de distribution d’aide alimentaire, 29 personnes ont été tuées et plus de 380 blessées, portant à 274 le nombre total de victimes abattues alors qu’elles cherchaient simplement à manger. Les équipes médicales et les secouristes, en sous-effectif et en manque de matériel, peinent à accéder aux zones bombardées. De nombreux corps restent encore sous les décombres, ou abandonnés dans les rues. Depuis le 7 octobre 2023, la guerre menée par Israël à Ghaza a causé la mort de 55 297 Palestiniens et blessé 128 426 autres, selon les dernières données des hôpitaux du territoire. Plus de 11 000 personnes sont toujours portées disparues. Les enfants et les femmes représentent la majorité des victimes. Les destructions massives, les déplacements forcés et la famine organisée dessinent les contours d’un crime contre l’humanité en cours. Malgré les appels répétés de la Cour internationale de Justice et les preuves accumulées de crimes de guerre, le soutien inconditionnel des États-Unis et l’inaction de nombreuses capitales occidentales permettent à Israël de poursuivre son entreprise génocidaire dans une impunité quasi totale. « Ce n’est pas une guerre. C’est une extermination programmée, méthodique, sous les yeux du monde entier », témoigne un responsable humanitaire local. Il lance un appel urgent à « briser le silence complice » de la communauté internationale.

L’usage cynique de la faim comme arme de guerre
La résistance palestinienne, par la voix du mouvement de la résistance islamique, a vivement condamné le massacre perpétré par l’armée de l’occupation sioniste à l’aube de ce samedi 14 juin. Plus de quinze civils palestiniens ont été froidement abattus alors qu’ils tentaient d’accéder à une distribution d’aide alimentaire près d’un point de contrôle américano-sioniste situé au centre de la bande de Ghaza. Dans un communiqué officiel, le mouvement a dénoncé ce crime de guerre, qualifiant cette attaque ciblée de preuve éclatante de la nature criminelle et inhumaine de l’occupation. « Cette tuerie démontre une fois de plus que l’occupant sioniste instrumentalise la faim comme arme de guerre, transformant les lieux de distribution d’aide en véritables pièges mortels pour les civils affamés », déclare le texte. Le communiqué a souligné que le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahou, qualifié de « criminel de guerre », continue d’utiliser l’aide humanitaire et la famine comme outils de domination, de punition collective et d’humiliation. Cette stratégie, selon la résistance palestinienne, constitue «un crime d’une sauvagerie sans précédent dans l’histoire contemporaine » et un affront flagrant à toutes les normes morales, humanitaires et légales internationales. Le mouvement a également pointé du doigt le silence de la communauté internationale face au génocide en cours dans la bande de Ghaza depuis près de vingt mois.
Ce silence, selon lui, équivaut à une complicité honteuse. « La normalisation avec les scènes quotidiennes de massacres et de famine orchestrée devant les points de distribution américano-sionistes est une trahison des principes humains fondamentaux. L’Histoire ne pardonnera à aucun acteur ayant cautionné cette barbarie, que ce soit par le silence ou par un soutien direct ou indirect». Face à cette nouvelle tragédie, le mouvement a renouvelé son appel urgent à la communauté internationale, aux pays arabes et islamiques, pour qu’ils interviennent sans délai.
Il exhorte ces acteurs à stopper le bain de sang, à dénoncer publiquement les objectifs réels de cette politique d’extermination, à mettre fin au blocus inhumain imposé à Ghaza et à garantir l’entrée des aides humanitaires par les canaux reconnus par l’ONU et ses agences spécialisées. Alors que les images de corps sans vie jonchant les abords des centres de distribution continuent de choquer les consciences, la résistance palestinienne appelle à briser l’indifférence et à replacer l’urgence humanitaire au cœur des priorités mondiales.
M. Seghilani

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