Accueil ACTUALITÉ 27e VENDREDI DE MOBILISATION POPULAIRE : Six mois de contestation pour le...

27e VENDREDI DE MOBILISATION POPULAIRE : Six mois de contestation pour le changement

0

Six mois jour pour jour, après le déclenchement du Mouvement citoyen pacifique contre le système politique en place, le 22 février dernier, la contestation populaire se poursuit dans les quatre coins du pays.

La foule, qui reste dense et déterminée, a défilé hier à Alger, pour la 27e semaine de suite pour exiger leurs principales revendications. À savoir, le départ de tous les symboles du système politique en place et l’application des articles 7 et 8 de la Constitution en vue de la mise en place d’un État de droit. La libération des détenus arrêtés lors des manifestations pacifiques à travers le pays est l’autre demande populaire, comme conditions notamment à l’ouverture de tout dialogue de sortie de crise, a-t-on constaté des slogans entonnés et pancartes brandies par les manifestants.
Une nouvelle fois, le peuple est sorti massivement dans les rues de la capitale pour acclamer ses revendications légitimes. À la veille d’une rentrée sociale, la mobilisation reste forte à Alger, où, comme chaque vendredi, hommes et femmes de tous les âges sont au rendez-vous. Les manifestants continuent à refuser la tenue d’une Présidentielle dans les conditions actuelles et telles que voulues par le chef de l’État, qui tient à une élection «dans les meilleurs délais».
Hier matin, dès les premières heures, aux abords de la Grande Poste à Alger, les manifestants ont commencé à se rassembler, scandant à gorges déployés : « dawla madania machi âaskaria » (Etat civil et non militaire), tout en insistant sur la restitution de la souveraineté au peuple » Win rahi el mada 7″, (Où est l’article 7 de la Constitution) ou encore  » Wallah ma n’votiw. » (On ne va pas voter). Au niveau de la rue Didouche Mourad, les premiers marcheurs ont exprimé leur rejet à l’Instance de dialogue et de médiation, en scandant des slogans hostiles à son coordinateur, Karim Younès. « Karim Younès, chef de la bande « , crient à haute voix les manifestants. Dès lors qu’aux yeux des marcheurs, «aucune solution» n’a été envisagée par le pouvoir en place, les Algériens ont, une nouvelle fois, menacé de recourir «à la  désobéissance civile» afin de mettre la pression sur le régime en place qui, selon eux, «ne veut que gagner plus de temps.»

On se réjouit de l’incarcération de Tayeb Louh
La marche a débuté hier après la prière du vendredi à Alger, lorsque les manifestants ont commencé à converger vers la Grande Poste à Alger pour observer un rassemblement. Outre les slogans et chants habituels, le président du parti Talaïe El Houryet, Ali Benflis, qui a insisté sur l’organisation d’une présidentielle dans les plus brefs délais pour sortir le pays de la crise, n’a pas échappé aux critiques de la foule dans la rue. «Ali Benflis à la poubelle», a-t-on retenu de la bouche de manifestants, visiblement remontés contre l’ancien chef du Gouvernement. Aussi, l’incarcération de l’ancien ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, dans la prison d’El Harrach, a été saluée par des manifestants qui, certains parmi eux, ont débattu entre eux, au sujet des personnes impliquées dans les affaires de corruption.
Par ailleurs, les Algériens ont réaffirmé, encore une fois qu’ils ne badinent pas avec l’unité nationale. Ainsi, ils ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Djeïch chaâb khawa khawa » (peuple et armée sont frères), comme ils ont appelé à la libération des personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques. Les portraits du moudjahid Lakhdar Bouregâa et ceux des jeunes détenus pour port du drapeau amazigh, étaient présents en force au cœur de la foule. Il est à noter que la marche s’est déroulée dans le calme, et ce, malgré la présence remarquable des forces de l’ordre. Les manifestants ont commencé à se disperser vers la fin de l’après-midi.
Med Wali 

Article précédentSOOLKING S’EST PRODUIT DEVANT DES MILLIERS DE FANS À ALGER : Le grand concert s’achève par un drame !
Article suivantNOYADES EN MER : Sept personnes décédées en 48 heures