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10 milliards USD/AN alloués à l’éducation et la formation de la jeunesse : Ouyahia défend un «investissement précieux»

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Depuis qu’il occupe les postes de haute responsabilité, Ahmed Ouyahia ne cesse de souligner l’engagement de l’Algérie pour la valorisation de sa jeunesse. Une jeunesse qui se taille plus du quart de la population dont le gouvernement attend, aujourd’hui, un retour sur «investissement». Faut-il qu’il y ait tout de même plus d’attention à son égard pour qu’elle puisse se sentir responsable à même de relever les défis immédiats et d’avenir pour sa patrie.

Contrairement aux idées reçues, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia confirme que l’Algérie œuvre à valoriser ce potentiel humain, à travers de nombreux programmes d’aide et d’accompagnement. D’ailleurs, rien que pour financer la politique de l’éducation et de formation l’Algérie débourse annuellement plus de 10 milliards de dollars. S’exprimant, hier, après une longue absence, à l’occasion de la conférence régionale sur la contribution de l’économie numérique dans la croissance des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA), organisée par le ministère des Finances avec la collaboration de la Banque mondiale et du Fonds monétaire arabe, Ahmed Ouyahia a voulu surtout montrer une autre image de l’Algérie. Une Algérie qui «investit » dans sa jeunesse. Chiffres à l’appui, le chef de l’Exécutif dira dans son allocution, que l’Algérie débourse annuellement plus de 10 milliards de dollars rien qu’à la politique de l’éducation et de formation, tandis que cette politique vise 11 millions de personnes, soit un quart de la population. « L’Algérie s’enorgueillit que onze millions de ses enfants, soit plus du quart de la population, se rendent chaque matin à l’école, à l’université ou aux centres de formation professionnelle. Cette politique d’éducation et de formation, quasi exclusivement publique, absorbe annuellement l’équivalent de plus de 10 milliards de dollars du budget de l’État », a-t-il déclaré en cette occasion. Précisant que « la prise en charge de la jeunesse constituait un défi contemporain majeur» mais aussi un «investissement précieux» pour l’Algérie de demain, Ahmed Ouyahia, qui admet également que cette jeunesse « a d’autres besoins dont l’emploi », a indiqué que « l’Algérie a réduit le taux de chômage qui est passé de 30% en 2000 à moins de 12% actuellement, et cela grâce à une relance économique diversifiée et à des programmes d’encouragement à l’emploi, notamment en direction des jeunes », selon ses propos. Dans ce registre, le chef de l’Exécutif a rappelé que « le soutien aux micro-entreprises qui, depuis 2010, a déjà permis à des jeunes de lancer plus de 500.000 nouvelles entreprises dans tous les domaines et de créer ainsi près de 1,2 million d’emplois durables ».
De par cette déclaration, le Premier ministre a voulu surtout répondre aux critiques en étayant son argumentaire par exhiber les acquis et les programmes d’accompagnement, au moment où le pays est hanté par le phénomène de l’immigration clandestine, qui compromet l’avenir de sa jeunesse, et face à lequel le gouvernement fait des pieds et des mains pour faire maintenir les jeunes dans leur pays. Cette réponse, vient non seulement remettre la jeunesse algérienne au cœur du développement, surtout que celui-ci passe par le numérique, mais elle se veut, en outre une confirmation de la place de la jeunesse dans la société et dans la foulée de l’édification du pays. Cette conférence de deux jours, qui réunit des décideurs publics, des entrepreneurs et des chercheurs de la région Mena, s’inscrit en droite ligne avec le programme qui accorde une priorité élevée aux questions de développement des technologies de l’information, de l’innovation et de l’emploi des jeunes. La conférence a pour objectif d’enclencher un débat et un échange fructueux sur la problématique de l’emploi dans les pays de la région Mena et d’exposer les moyens de faciliter l’emploi des diplômés et d’absorber le chômage parmi la population croissante.
Lamia Boufassa

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