Le président russe, Vladimir Poutine, a indiqué que son pays œuvre, avec l’Algérie et l’Égypte, à consolider la stabilité dans la région du Sahel et le Moyen-Orient.
Au cours d’une rencontre avec les nouveaux ambassadeurs accrédités en Russie et à laquelle a assisté le représentant diplomatique de l’Algérie Smaïl Benamara, Poutine a relevé les perspectives de coopération stratégique avec les pays africains tout en annonçant la tenue en 2023, à Saint Petersburg, d’un sommet russo-africain pour discuter des opportunités de coopération. Selon des propos repris par « Russia Today » dans sa version arabe, l’homme fort de Moscou affirme que « l’interaction de la Russie avec la République algérienne » relève de « la nature du partenariat stratégique ». Poutine en veut pour preuve, la célébration durant cette année du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques. Poursuivant, le président Russe rappelle l’invitation officielle du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, à effectuer une visite à Moscou.
Dans une déclaration au site électronique « Middle East Eye », l’ancien ambassadeur en Algérie s’est dit satisfait du niveau de coordination et de coopération entre l’Algérie et la Russie sur la scène internationale et la concordance de leurs points de vue concernant les grandes questions d’ordre régional ou mondial. Il n’a pas manqué, à cette occasion, de louer et de saluer le niveau des relations entre Alger et Moscou qui ont atteint le stade du partenariat stratégique.
Pour sa part, l’analyste russe Anatoly Mardassov a rappelé qu’à l’ère de la concurrence féroce entre les grandes puissances mondiales, la coopération entre Alger et Moscou, dans les domaines non militaires, pourrait connaître un grand développement, affirmant dans ce cadre la volonté de Moscou de proposer à l’Algérie la construction d’une station nucléaire de production d’énergie. Il a ajouté, dans ce contexte, que les prochains mois pourraient voir les pourparlers entre Alger et Moscou, qui ont signé un protocole de partenariat stratégique, s’intensifier pour toucher d’autres domaines de coopérations militaire, économique, artistique et autres.
La coopération entre l’Algérie et la Russie a atteint donc le niveau d’un partenariat stratégique profitable aux peuples des deux pays. La Russie qui avait longtemps délaissé l’Afrique et la région du sahel devenu un terrain de jeu des puissances occidentales, dont l’activisme est aujourd’hui rejeté par les peuples autochtones, pourrait s‘appuyer sur un allié sûr et de poids qui est l’Algérie qui s’impose comme une puissance régionale en mesure de prendre une part active dans les efforts de stabilisation aussi bien politique que militaire dans les pays qui composent cette partie du continent africain.
Il faut rappeler dans ce contexte que l’Algérie a joué un rôle prépondérant dans le règlement de la crise malienne et dans le retour des frères ennemis à la table des négociations pour reconstruire les institutions de ce pays et surtout chasser les forces étrangères du pays.
La Russie pourrait également reprendre un rôle majeur dans la région du Moyen-Orient en s’appuyant sur un autre partenaire stable et sûr qui est l’Égypte qui a décidé, ces dernières années de sortir du giron des États-Unis pour rechercher d’autres partenaires stratégiques dans ses efforts pour un règlement pacifique des conflits dans la région.
Slimane B.