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Utilisation de la langue maternelle dans l’enseignement : une recommandation mal interprétée, selon Benghebrit

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Rentrée scolaire, surcharge des classes, utilisation de la daridja à l’école, la crise économique et ses répercussions sur le secteur de l’éducation, le poids du cartable, ont été les sujets phares abordés par la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit, lors d’un entretien accordé au site d’information, Tout sur l’Algérie (TSA). Revenant à la question qui a fait dernièrement beaucoup de bruit et coulé beaucoup d’ancre à savoir la prise en compte des langues maternelles dans l’enseignement primaire, la première responsable du secteur de l’éducation a estimé, hier, que les polémiques suscité par cette recommandation en mois d’aout dernier, sont la résultante d’une mauvaise interprétation. « Le débat des chercheurs était intéressant. Mais nous avons été quelque peu surpris par certains propos qui n’ont rien à avoir avec le contenu de la recommandation », a-t-elle confié. La ministre a expliqué dans ce cadre que conformément à la loi fondamentale du pays qu’est la Constitution et la loi d’orientation sur l’éducation nationale, la langue arabe est la langue des enseignements et des apprentissages. « Nul ne peut remettre en cause ce principe. La recommandation (concernant la prise en compte des langues maternelles dans le cadre de l’amélioration de l’apprentissage de la langue arabe) était banale et des enseignants la pratiquent depuis longtemps », a-t-elle signalé. Les experts, a-t-elle poursuivi, avaient rappelé qu’un enfant arrive avec un capital linguistique et ils avaient recommandé d’aider l’enfant à reconnaître ce capital et de s’appuyer dessus. S’agissant, toutefois, de l’application de cette recommandation Benghebrit estime que c’est fondamentalement l’affaire des pédagogues et l’enseignant connait mieux que quiconque ce qu’il doit faire pour que l’élève le comprenne et maîtrise les langages fondamentaux. Faisant d’autre part, son le bilan de la récente rentrée scolaire, Nouria Benghebrit, la qualifié de positive. La rentrée s’est déroulée dans de bonnes conditions, dira-t-elle, en précisant qu’il y a eu un travail intensif et continu de toute une équipe menée tout au long de l’année scolaire ainsi qu’ «un travail de proximité, de dialogue et de concertation ». « Je me suis engagée à développer une démarche participative en organisant des rencontres régulières avec toutes les parties concernées », confie-t-elle dans le même sens. Evoquant, l’absentéisme d’enseignants et de chefs d’établissements qui caractérise chaque année les rentrées scolaire, elle dira que pour cette rentrée il y a une très grande mobilisation en termes d’encadrement et de suivi. Toutefois, le nombre des personnes concernées n’est pas encore identifié, « mais il y aura, certainement, des sanctions ». À une question sur la surcharge des classes, la ministre explique qu’il est question de surcharge quand il s’agit d’une classe dont le nombre dépasse les 40 élèves. Celle-ci, poursuit-elle, ne concerne qu’un nombre limité de divisions pédagogiques, identifiées dans certaines poches seulement. Elle indique dans ce sens que le taux de surcharge par établissement, au niveau de l’enseignement obligatoire est faible. Mais pour faire face à cette situation, le ministère aurait opté pour des mesures palliatives. Pour le primaire, il s’agit de la double vacation partielle (une division par exemple) ou totale (toutes les divisions) qui sont des réajustements horaires des enseignements. Pour le moyen et le secondaire, le secteur a recours aux classes mobiles (les élèves changent de classes). Il y a également, parfois, l’usage de locaux non affectés au cycle concerné, l’utilisation d’annexes, salles en extension. Dans le même contexte, Benghebrit indique que le nombre d’élèves concernés par la surcharge est de 301 368 au cycle primaire, soit un taux de 7,33%. Il est de 225 378, au cycle moyen, soit 8,45% et de 66 853 au cycle secondaire, soit un taux de 5%. Au total, 593 598 élèves sont concernés par la surcharge au niveau des trois cycles d’enseignement, soit 7,32% de l’effectif global. Quant au problème du poids du cartable, il ne sera réglé, selon la ministre que par la diminution du nombre de livres. Sur le volet économique, Benghebrit a assuré que les recrutements dans le secteur de l’éducation nationale ne seront pas gelés en raison de la crise économique.

Les écoles ont besoins de ressources humaines avant tout et le secteur aura toujours besoin de recruter, maintient-elle. Elle annonce par ailleurs, la tenue de rencontres avec les partenaires sociaux, en mi octobre prochain, ou il sera question de rendre compte des mesures prises quant à la prise en charge des revendications soulevées par les syndicats. En contre partite, insiste Benghebrit, la tutelle souhaite arriver à une scolarité qui ne soit pas perturbée par des arrêts de cours.
Ania Nait Chalal

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