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UNE DES DéMISSIONS EXIGéES PAR LE PEUPLE EST TOMBéE HIER : Belaïz n’est plus à la tête du Conseil constitutionnel

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Le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, a présenté, hier, sa démission au chef de l’État, Abdelkader Bensalah, a annoncé, dans un communiqué, l’Institution constitutionnelle.

La démission est intervenue trois jours, après l’imposant huitième vendredi du mouvement populaire pacifique à travers le pays, exigeant le départ des «4B » (Bensalah, Belaïz, Bedoui, Bouchareb) et le jour même des marches pacifiques du traditionnel mardi de la communauté universitaire, à travers l’ensemble du pays, pour le changement du système politique en place.
à moins de trois mois, depuis la prestation de serment de Belaïz, le 21 février dernier, la veille du 22 février, premier jour du mouvement populaire pacifique, contre le 5e mandat, de l’ex-président Bouteflika, qui a fini par démissionner sous la pression de la mobilisation du peuple. Hier, c’était au tour du président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, l’un des quatre B, à devoir quitter son poste, comme l’exige le mouvement populaire, a informé ses collègues du Conseil constitutionnel lors de leur réunion, hier, qu’il a présenté à Abdelklader Bensalah sa démission du poste de président du Conseil constitutionnel. Avec la démission de Belaïz, la feuille de route du chef de l’État, Bensalah, visant une présidentielle le 4 juillet prochain, déjà impossible à traduire, à cause du refus de plus de 22 millions d’Algériennes et d’Algériens, qui se sont exprimés, lors du huitième vendredi de leur mobilisation pacifique, de voir l’ex-président du Sénat, Bensalah à la tête de l’État, ont clairement désigné les personnalités les plus controversées. Belaïz en fait partie. Je doute que la population se contentera de la seule démission du président du Conseil constitutionnel. Cette démission qui a été accueillie, avec joie par les étudiants manifestant à travers le pays, car étant une victoire du mouvement populaire pacifique, les contestataires ont réaffirmé leur mobilisation continue, jusqu’au départ des quatre B précités et pour le changement du système politique en place, tel que revendiqué par le peuple. Alors que le président du Conseil constitutionnel est notamment chargé par la Constitution d’assurer l’intérim à la tête de l’État en cas de démission d’Abdelkader Bensalah, hier, c’est la démission de celui qui a prêté serment, le 21 février dernier, qui a été annoncée, intervenant, faut-il le rappeler, le 1er jour du début de la révision exceptionnelle des listes électorales, application de la feuille de route de Bensalah, fixant la présidentielle au 4 juillet prochain. Aussi, peu de temps après l’annonce du départ de Belaïz, le discours du chef de l’état-major de l’Institution militaire, le général-major, Gaïd Salah, est venu indiquant que l’Armée nationale s’engage à réaliser les revendications «légitimes» du peuple, mais demande aux Algériens de «la patience, de la compréhension et le rejet de toute forme de violence. ». Aussi, il a réaffirmé que l’Armée nationale populaire « veille à ce qu’aucune goutte de sang algérien ne soit versée, n’en déplaise aux parties hostiles, qui sont dérangées par le caractère pacifique des marches», sans pour autant désigner, les parties hostiles, auxquelles il fait allusion.
Karima Bennour

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