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TOUT EN ASSURANT DE LA DISPONIBILITÉ DES LITS D’HOSPITALISATION : Benbouzid écarte le durcissement du dispositif anti-Covid-19

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a écarté hier le durcissement des mesures sanitaires imposées afin de freiner la propagation de l’épidémie de coronavirus, tout en qualifiant la situation sanitaire dans le pays d’« inquiétante » et « alarmante » du fait que l’Algérie vit en pleine deuxième vague de la pandémie. « Il est vrai que le nombre élevé des contaminations en expansion est préoccupant, mais la révision et le durcissement des mesures sanitaires se fera en fonction de la situation épidémiologique dans chaque région », a indiqué Benbouzid, invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale, interrogé sur l’intention du gouvernement quand au durcissement des mesures de confinement pour limiter la propagation de la Covid-19. « La situation sanitaire globale est alarmante après que les contaminations quotidiennes ont dépassé le millier de cas quotidiennement, cependant le durcissement des mesures est à écarter, mais demeure cependant envisageable », a-t-il insisté. Toutefois, Benbouzid a assuré la poursuite de la mobilisation des moyens de l’État et le soutien du secteur sanitaire pour faire face à la pandémie de coronavirus, et ce à travers la mise à disposition des hôpitaux du nombre de lits suffisants ainsi que de les doter en stocks importants de médicaments et moyens d’hygiène et de protection nécessaires. Du nombre de lits mis à la disposition des malades infectés par la Covid-19, Benbouzid signale que contrairement à ce qui est avancé, ici et là, les services de santé ne sont nullement dépassés. Pour étayer ses arguments, le ministre de la Santé ne manque pas de déployer ses chiffres afin de rassurer.
Ainsi, il a fait part de 18 000 lits, dont 1 500 lits pour la réanimation ou les soins intensifs, mis en place par son département pour l’hospitalisation des patients de la Covid-19. Actuellement, nous enregistrons l’hospitalisation de 7 800 patients au niveau des hôpitaux, soit 42 % des capacités d’accueil, s’ajoutant également aux 61 % de taux des lits supplémentaires des services de réanimations qui sont prêts à recevoir les patients de la Covid-19 (dont le taux d’occupation est actuellement à hauteur de 39 %). Le ministre de la Santé a indiqué que les hôpitaux d’Alger, Tizi-Ouzou et Sétif subissent une forte pression, tandis que dans d’autres wilayas, on retrouve seulement 5 ou 6 patients qui subissent des soins intensifs au niveau des hôpitaux, dont la capacité d’accueil peut atteindre jusqu’à 250 lits, tandis que certaines wilayas enregistrent zéro cas. Le ministre Benbouzid a cité l’exemple de l’hôpital de Birtraria qui est arrivé à saturation, au moment où, trois kilomètres plus loin, l’hôpital d’El-Kettar en dispose de 100 lits disponibles prêts à accueillir les patients Covid-19, imputant cette situation paradoxale au niveau des hôpitaux algérois (saturation d’un côté et disponibilité de l’autre) à l’absence de coordination entre les administrations de ces institutions hospitalières. S’il reconnait un « épuisement » du personnel chargé des soins, il a estimé que le problème réside dans le manque de coordination entre les structures, sachant que dans leur ensemble ce sont environ 50 % des lits qui sont inoccupés. Toutefois, il reconnait tout de même que personne ne peut prédire ce qu’il en sera à l’avenir. De l’opportunité d’aménager des hôpitaux de campagne pour, éventuellement, faire face à un afflux de nouveaux malades, le ministre de la Santé se déclare contre une telle éventualité, d’autant, ajoute-t-il, que seuls 42 % des lits réservés à travers le pays aux personnes contaminées sont occupés. Il n’en annonce pas moins qu’un certain nombre de ces types d’hôpitaux sont, dans une situation extrême. En dépit des mises en garde des professionnels de la Santé et du personnel hospitalier sur la nécessité du durcissement obligatoire des meures de confinement et la fermeture des établissements scolaires, le ministre Benbouzid a estimé que l’augmentation des contaminations en Algérie n’est pas alarmante comparée à nos voisins proches, rassurant que « la situation est globalement maîtrisée». Il affirme, par ailleurs, qu’en dépit du relèvement des cas de contamination, les établissements scolaires resteront ouverts, assurant que des mesures y ont été mobilisées pour permettre une sécurité maximum des élèves. Pour lui, ce n’est pas l’école « qui contamine », appelant les parents à appliquer les mesures barrières de base pour protéger leurs enfants.
Hamid Mecheri

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