Pour son premier déplacement à l’intérieur du pays, la ministre de l’Éducation nationale, madame Nouria Benghebrit a choisi la wilaya de Bouira pour y effectuer une visite consacrée aux conditions du déroulement de l’épreuve du BAC et se faire ainsi une idée aussi précise que possible des moyens mobilisés pour la réussite de l’opération qui en est à sa troisième journée.
Arrivée très tôt hier matin au lycée Seddik Ben Yahia à la sortie ouest de la ville de Bouira, la première responsable du secteur éducatif a assisté à l’ouverture de deux plis contenant les sujets portant sur les sciences expérimentales, la gestion et l’économie. Dans la salle de conférences, la ministre de l’Éducation s’est faite expliquer dans le détail les moyens matériels et humains déployés pour la réussite des trois examens qui clôturent l’année scolaire en cours. Cette tâche a été dévolue au directeur de l’éducation de la wilaya de Bouira qui a avancé les chiffres concernant le secteur tout en les accompagnant de commentaires pour montrer les progrès réalisés dans l’enseignement au niveau des trois paliers par rapport aux années précédentes. Ainsi, nous apprenons que le coût de l’ensemble des opérations initiées à cet effet est estimé à deux milliards cents millions de centimes, restauration comprise. Concernant les candidats au baccalauréat, le nombre global est de 3 748 élèves répartis sur 151 centres avec à leur tête 886 surveillants et 460 observateurs. Pour la langue tamazight, les épreuves ont enregistré l’accueil de 1 069 candidats. Au niveau du moyen, les 42 centres dont les épreuves se déroulent sur trois jours le 09, 10 et 11 juin, accueilleront 11 947 candidats dont 59 prisonniers et 11 sourds-muets encadrés par 213 surveillants. Sont concernés également par cette épreuve 3 859 élèves en langue Tamazight, 4 106 en musique, 480 en dessin et 11 525 en sport. Pour le cycle primaire, l’examen de cinquième qui s’est déroulé le 21 mai a vu la participation de 11025 élèves répartis sur 58 centres d’examen encadrés par 1 125 surveillants.
Commentant ces chiffres, le premier responsable du secteur éducatif de la wilaya de Bouira a souligné que la situation s’est beaucoup mieux améliorée que les années précédentes et qu’elle continuera a évoluer de façon positive à l’avenir. Un sentiment que l’hôte de Bouira ne contestera pas en mettant en exergue les ‘’efforts considérables’’ de l’État pour que les choses dans le secteur aillent en effet en s’améliorant. Et d’ailleurs dans le point de presse qu’elle animée peu après dans la cour du siège de la DE, madame la ministre a annoncé les réformes en profondeur qui vont être engagées par la commission Benzaghou, et ce après une interruption temporaire dans l’exécution de la mission qui lui a été confiée. Se voulant en rupture avec les anciennes méthodes qu’elle qualifie de ‘’bricolage’’ et dont on connaît les résultats déplorables, elle a fait savoir que la réussite des examens n’est pas seulement une affaire qui relève de son seul département mais de toutes les institutions de l’État qui y sont impliquées profondément. Abordant la question de la langue tamazight au plan de son officialisation et de son enseignement dans toutes les écoles et dans toutes les wilayas, la nouvelle responsable du secteur éducatif a fait savoir qu’elle reste tributaire ‘’ de la demande sociale’’ qui demeure ‘’faible’’. Ce qui explique selon madame la ministre que la langue ne soit pas enseignée partout dans les établissements. Cependant, pour la promotion de cette langue elle a plaidé pour la création d’une académie qui accomplirait tout le travail qui reste à faire pour son enseignement obligatoire dans toutes les écoles.
Omar S. & Ali D.
