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Tabagisme en milieu scolaire à Constantine : quelle thérapie ?

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C’est la rentrée des classes ! Des aménagements dans les horaires pour le premier palier des élèves du primaire ont été opérés par la tutelle tout en essayant de rendre moins contraignant le cursus scolaire. Mais au delà des problèmes pédagogiques, de la surcharge des classes et de la pertinence des décisions prises, nous sommes interpellés par le phénomène du tabagisme en milieu scolaire qui reste entier et insidieux et se répand d’une manière endémique parmi les élèves. Les responsables en charge des établissements scolaires, les enseignants et les parents sont fortement préoccupés et embarrassés par les proportions prises par ce phénomène qui s’installe sournoisement et dangereusement parmi nos jeunes. Mais ce qui attire le plus l’attention, c’est que le tabagisme a tendance à glisser doucement vers les écoles primaires et autres collèges d’enseignement moyens et secondaires où on assiste, aujourd’hui, impuissants, à cette contagion de «vouloir» fumer une cigarette qui s’est emparée, désormais, de ces enfants pas plus haut que deux pommes réunies. Le plus grave, c’est que de jeunes vendeurs ne se gênent nullement pour installer «leurs étals» de cigarettes à quelques mètres de la porte de l’établissement, ouvrant ainsi la voie à ce douloureux apprentissage du tabagisme. On l’aura vu et constaté : des élèves de 10 ou 12 ans sortant de leurs classes, achètent des cigarettes et fument devant la porte de leurs écoles sans vergogne en s’affichant de la sorte devant leurs camarades médusés. À un niveau supérieur, c’est-à-dire les collèges ou les lycées, le mal est encore plus profond, puisque les élèves fument dans la cour durant les séances de récréation sans aucun embarras. Si, aujourd’hui, le tabagisme en milieu scolaire est assimilé à un problème de santé publique, il n’en demeure pas moins que les pouvoirs publics hésitent encore à mettre en pratique une politique claire pour lutter contre ce fléau qui tisse sa toile sur cette frange juvénile et la prend en otage à un âge précoce. Sensibiliser les jeunes sur les méfaits mortels du tabac, cela nécessite des moyens importants et des supports médiatiques pour que les campagnes d’information et de sensibilisation puissent avoir un impact dissuasif et convaincant sur les dangers de la cigarette, du moins dissuader les plus accrocs. De la cigarette, les jeunes peuvent passer allégrement à la drogue et c’est un pas qui peut être vite franchi par certains. Or, dans ces cas de figures, on peut dire sans risque de nous tromper qu’il est déjà trop tard pour y remédier, puisque le mal a pris une autre forme plus effroyable qui s’appelle : la drogue. La lutte contre la consommation et la propagation du tabac doivent constituer une préoccupation majeure des pouvoirs publics car leurs incidences négatives sur la santé ne sont plus à démontrer. Dans les sociétés des pays industrialisés, des lois audacieuses ont été votées sous la pression de la société civile consistant à interdire le tabac dans les lieux publics car le tabagisme passif est tout aussi nocif .Malgré la puissance des lobbys du tabac qui ont mis en branle de gros moyens pour contrecarrer les campagnes anti-tabac, le monde a pris conscience de ce danger mortel . Espérons que chez nous, cette dynamique se traduira par une prise en charge réelle de ce fléau dévastateur avec l’implication de tous.
Mâalem Abdelyakine

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