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SERVICE DE RADIOTHÉRAPIE AU CAC DE BLIDA : Calvaire des cancéreux pour l’obtention d’un rendez-vous

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Les cancéreux orientés vers le service de radiothérapie du Centre anti-cancer (CAC) de la wilaya de Blida vivent le calvaire à cause de la longueur des délais des rendez-vous qui leur sont accordés pour une séance de thérapie, en raison de la surcharge, du manque de moyens de travail et de leur vétusté.

Le service de radiothérapie de Blida accueille une moyenne de 500 lettres de recommandations médicales par semaine, pour des séances de radiothérapie au profit des malades ayant subi des interventions chirurgicales complexes (en majorité des ablations tumorales), a indiqué le PR. Haoui Messaouda, radiologue au niveau du même service. « Malheureusement, ce traitement ne se fait pas selon le vouloir du médecin, ni le désir du malade », a-t-elle déploré, évoquant de longues listes d’attente, qui contraignent les malades à des attentes d’une durée entre trois à six mois. Les longs mois d’attente exposent les malades au danger, notamment pour les cas ayant subi des interventions pour la maladie de Hodgkin, requérant un traitement par radiothérapie dans une durée n’excédant pas les trois semaines, selon la praticienne. Sachant que ce même malade doit attendre pour des périodes de plus de quatre mois, est-il déploré. « S’il est vrai que les durées d’attente ont été considérablement réduites ces dernières années (plus d’une année dans le passé), il n’en demeure pas moins que l’Algérie reste à la traîne des normes mondiales prescrites en matière de traitement par radiothérapie » a, encore, souligné le PR .Haoui, plaidant pour des solutions urgentes à cette situation. Le responsable du CAC de Blida, Amar Tabache, a affirmé la prise en charge, dans les délais requis, des malades au niveau de la totalité des services de la structure (oncologie, chimiothérapie, chirurgie, et hémopathie), exception faite du service de radiothérapie, accusant une forte surcharge, à l’origine, selon lui, des retards mis dans les rendez vous.

Besoin pressant pour de nouveaux équipements
Le responsable a appelé à l’impératif de renouveler les équipements du service, et son renforcement en ressources humaines qualifiées. Le service compte trois accélérateurs linéaires acquis depuis 2006, et risquant la panne à tout moment, du fait qu’ils sont extrêmement sollicités. Soit 30.032 séances effectuées en 2019, a fait savoir Tabache. Il a fait part de l’engagement pris, l’année dernière, par la tutelle pour l’acquisition d’un nouvel accélérateur durant cette année 2020, qui sera d’une contribution certaine dans la réduction de la pression sur le service, est-il escompté. Il a, néanmoins, soutenu l’impératif d’accompagner ce nouvel accélérateur par un nouveau staff en charge de son fonctionnement, car le service accuse, également, un manque en médecins, et agents paramédicaux, a-t-il signalé. Confirmant la pression extrême exercée sur les trois accélérateurs disponibles au sein du service, Djamel Kebir, cadre au sein de la structure, a assuré la prise en charge de pas moins de 200 malades/J, au lieu d’une moyenne de 100 malades, ce qui multiplie encore plus les pannes des équipements contraignant à retarder les séances, et partant à allonger les délais d’attente des malades, a-t-il déploré. Quant à Benabdellah Sid Ahmed, coordinateur médical au sein du même service, il a exprimé ses regrets de voir des malades supplier pour l’obtention d’un traitement. «Ceci nous attriste beaucoup », a-t-il ajouté, car « il est du devoir de l’Etat d’assurer tous les moyens matériels et humains nécessités pour la prise en charge des malades, d’une part, et pour la réduction de la pression exercée sur le centre de Blida, d’autre part », a-t-il estimé. Le nombre de malades pris en charge au niveau du service de radiothérapie du CAC de Blida est en hausse, a indiqué le PR Haoui, signalant à titre indicatif que 1002 cas de cancer du sein ont été traités en 2019, contre 965 cas en 2018, plaidant pour un élargissement du réseau des structures de prise en charge de cette maladie dans le nord du pays.
Ania Nch

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