Accueil ACTUALITÉ Sénaotriales : le FLN en pôle position

Sénaotriales : le FLN en pôle position

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Les élections sénatoriales pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation ont débuté, hier, au niveau des sièges des wilayas du pays. 40 000 élus répartis sur l’ensemble des Assemblées de wilaya et des communes à travers le territoire national sont concernés par ce vote.
L’opération de dépouillement devra se faire tard dans la soirée de cette journée, à l’issue de la séance électorale, et devra lever le voile sur la liste des 48 nouveaux sénateurs élus.
Plusieurs partis sont en lice pour se faire représenter au sein de la composante de la deuxième chambre du Parlement. Mais, les deux partis majoritaires et traditionnellement connus pour leurs rivalités partisanes à l’occasion des joutes électorales, se sont retrouvés, une fois de plus, devant l’urne pour disputer la part belle des sièges du Conseil de la nation. à Alger, une wilaya hautement stratégique du point du vue électoral, qui n’est pas sans refléter plus ou moins le poids politique de chaque parti, les candidats du FLN et du RND, puisque c’est de ces alter égo qu’il s’agit, partent en favoris mais pas à chances égales. Le FFS vient en troisième position, suivi par le MSP et les indépendants qui sont représentés par deux candidats. En tout, six candidats issus de quatre formations politiques sont en course, pour gagner le seul siège à pourvoir à Alger, un quota réservé pour chaque wilaya. Il s’agit de Benzaïm Abdelwahab (FLN), vice-président de l’APW d’Alger, de Nennouche Mohamed (RND), P/APC de Tessala El Merdja, de Limani Mohamed (FFS), élu à l’APW d’Alger, du candidat du parti d’Abderrezak Makri et enfin deux prétendants libres. Aussitôt le seul bureau de vote ouvert aux élections, une marrée humaine composée par les élus des différentes tendances politiques s’est formée autour du siège de la wilaya. En outre, nombre de cadres politiques issus de divers horizons étaient venus pour peser de leur poids politique, à même de conforter les voix électorales qui leur sont déjà acquises, sur notamment l’orientation et le cours du vote. D’un premier point de vue, tout porte à croire que le FLN sortira vainqueur, si l’on tient notamment compte du nombre d’élus dont il dispose. Plus de 500 voix, apprend-t-on auprès de Dilmi Abdelatif, chargé de la direction de la campagne électorale à Alger, sur un total de 1 254 élus concernés par ce vote. D’autres sources indiquent également que pas moins de 177 autres élus, issus d’autres obédiences partisanes, devront voter en faveur du candidat du FLN. Vraie ou effet d’annonce, ce qui est sûr du moins, c’est que la guerre des coulisses et la surenchère électoraliste ont prévalu sur la stratégie électorale réfléchie. En effet, durant le déroulement du vote, les candidats du FLN et ceux du RND n’ont cessé de multiplier les déclarations à la presse nationale, pour affirmer, chacun dans son camp, d’avoir les chances intactes pour remporter la course. Mieux encore, Dilmi a indiqué en marge de la séance de vote, que son parti dispose «du nombre, des moyens et des méthodes», assez d’atouts pour gagner, selon lui, le seul siège du Sénat à pourvoir au détriment des autres candidats en lice. Le RND, rival direct de l’ex-parti unique, compte quant à lui quelques 220 élus qui représentent un potentiel de votants moindre par rapport à celui du FLN. Mais, les manœuvres et les tactiques politiciennes veulent que chaque parti en fasse usage, pour gagner la bataille psychologique et drainer le maximum de voix supplémentaires d’autres formations politiques pour élire son candidat. Pour Nennouche, son parti le RND compte bien arracher la première place pour se maintenir en position de leader au sein du Conseil de la nation, comme ce fut le cas lors des sénatoriales de 2012. La deuxième force politique dispose alors de 45 membres, alors que le FLN en compte 41. Pour ce qui est des autres partis, le FFS semble ne pas accorder une importance particulière à ces joutes électorales. Ainsi, pour son candidat Limani Mohamed, le plus vieux parti de l’opposition, qui vient de perdre son leader historique, Hocine Aït Ahmed, n’est pas adepte de la politique de la chaise vide. Pour lui, au-delà de ces élections qui ne sont qu’une étape, le pays a besoin d’un consensus national pour sortir de la crise. Le parti dispose de 113 élus, un nombre insuffisant pour se hisser à la première place du podium, mais le coup en vaut la peine, sachant que lorsqu’il s’agit d’élections où les élus locaux sont impliqués, «les affinités» s’avèrent être des critères déterminants, comme l’a souligné un candidat ayant requis l’anonymat.
Farid Guellil

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