Accueil ACTUALITÉ Selon les notables d’El Guerrara (Ghardaïa) : le brasier n’est pas éteint

Selon les notables d’El Guerrara (Ghardaïa) : le brasier n’est pas éteint

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La vaste campagne de soutien manifestée envers la population de Ghardaïa, au lendemain des événements sanglants ayant ébranlé cette région, a fait réagir le Conseil des notables de Kasr El Guerrara. Tout en se félicitant du retour perceptible du calme, ces notables ont prévenu des menaces qui y pèsent encore, qui ne sont pour eux, que des velléités d’un «complot qui cible l’Algérie». En effet, dans un communiqué rendu public à l’occasion de la fête de l’Aïd-el-Fitr, ce Conseil a salué toutes les preuves de solidarité fusées de tous les horizons du pays et des appels dénonciateurs d’«une tentative de semer la Fitna (sédition, Ndlr) dont font l’objet les localités de El Guerrara, la Vallée du M’Zab…», pouvait-on lire. Les représentants de la population n’ont pas manqué de rappeler une région bénie, autrefois, terre de paix où règne l’esprit de tolérance entre citoyens. Il s’agit d’un mouvement de solidarité qui reste, pour les notables, indissociable «des origines du peule algérien, de son attachement aux valeurs de la religion musulmane et à son dévouement aux principes de l’unité nationale puisés de la Révolution algérienne». Ce sont là, selon le document, de fondements qui font que les Algériens n’accepteront pas de substitut, en dépit des « plans diaboliques menés pour déstabiliser le pays».
D’après les rédacteurs de cette déclaration, le retour à la vie normale de la population locale et le rétablissement de la quiétude au sein de cette région, ne seraient possibles sans ces «preuves d’affection» envers les habitants de Ghardaïa et sans l’«intervention des forces de la Gendarmerie nationale», entendent-ils dire. Pour rappel, lors du déclenchement des événements violents à l’origine de la mort de plus de vingt personnes, la blessure de dizaines d’autres et des dégâts matériels inestimables, l’opinion publique et les différentes composantes de la société civile ont été unanimes à dénoncer une situation ayant frôlé la catastrophe. En outre, des mesures ont été prises sur le plan sécuritaire et qui visent, somme toute, au rétablissement du calme, du moins dans un premier temps. Tout en saluant ces initiatives, le Conseil des notables ne perd pas de vue l’aspect sensible qui caractérise la situation et les menaces «qui restent au demeurant de mise». En effet, ils préviennent les raisons qui motivent leurs appréhensions dans quelques points qu’ils ont noté dans leur document. Il s’agit de la situation sécuritaire qui prévaut au niveau des frontières qui leur fait craindre, «le scénario syrien, libyen, irakien, égyptien, tunisien…». Selon eux, ce n’est pas un hasard, si la Vallée du M’Zab est ciblée par une série d’attaques pour faciliter son invasion. D’autre part, les notables ont rappelé que la région est «convoitée» de par sa situation stratégique et sa proximité avec Hassi R’Mel et Hassi Messaoud, deux régions qui renferment l’essentiel des ressources du pays. Le même conseil note également des attaques d’ordre culturel compte tenu de l’histoire et la civilisation millénaires de cette région, a-t-on indiqué. En rappelant qu’en dépit du « lourd tribut payé par El Guerrara avec son lot de dizaines de morts, de centaines de blessés (…), ne sont rien devant les intérêts du pays. Enfin, le Conseil des notables estime que les mesures sécuritaires ne constituent pas, à elles seules, une solution définitive à ce conflit.
Farid Guellil

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