Accueil ACTUALITÉ RÉVISION DES STATUTS PARTICULIERS DES TRAVAILLEURS DE L’ÉDUCATION : La mouture finale...

RÉVISION DES STATUTS PARTICULIERS DES TRAVAILLEURS DE L’ÉDUCATION : La mouture finale fait polémique

0

Comme il fallait s’y attendre, les nouvelles lignes du statut particulier des travailleurs du secteur de l’éducation ne font pas l’unanimité parmi les différentes formations syndicales qui appellent la tutelle à revoir les disfonctionnements introduits dans ce dossier avant qu’il ne soit soumis au gouvernement.
Le mécontentement gagne plus en plus de terrain au milieu des syndicats notamment ceux qui représentent le corps des enseignants après avoir eu accès à la nouvelle mouture du statut particulier du secteur que la tutelle leur a soumis. Nombreuses sont, en effet, les formations syndicales, à avoir exprimé leur rejet au texte de ce projet qui aurait selon eux marginalisé la plus grande partie des travailleurs du secteur à savoir les enseignants alors que le président de la République avait lui-même appelé à prendre en charge cette catégorie. Dans ce sens, l’organisation algérienne des travailleurs de l’éducation sous la présidence de Boujemaa Chihoub ayant tenu dimanche une réunion consultative avec ses membres des wilayas autour de cette question a estimé que bien que la nouvelle mouture du statut particulier du secteur ait apporté du positif pour les fonctionnaires de l’administration, celle-ci n’a pas pris en considération les revendications des enseignants notamment de ce qui a trait à la réduction du volume horaire dans les trois cycles de l’enseignement et aussi l’unification des classifications, en plus de l’ouverture du décret portant révision des primes et des indemnisations.
La même organisation a ainsi appelé les services de Belabed de revoir au plus vite ces points suscités avant de soumettre le nouveau projet au gouvernement. Même son de cloche chez l’union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), qui considère que les questions liées aux enseignants n’ont pas été tranchées par la tutelle, à l’exemple des promotions aux grades automatiques, la valorisation des diplômes sans conditions, en plus de l’unification de la classification des corps de l’enseignement de l’administration et de l’inspection des trois paliers éducatifs. Le président de l’Unpef, Sadek Dziri, a mis en garde contre l’incapacité du nouveau statut particulier à remédier aux disfonctionnements et aux déséquilibres ayant touchés certains corps. Le même syndicaliste a appelé, à cet effet, les autorités concernées à assumer leurs responsabilités de sorte à garantir un parcours professionnel motivant aux enseignants et à l’ensemble des travailleurs de l’éducation. De son côté, le secrétaire général du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Zoubir Rouina, a fait part de la volonté de sa formation syndicale de se mobiliser afin de faire face à cette «injustice» à travers des mesures garanties par la loi.
Selon Rouina, le nouveau projet manque de vision qui puisse instaurer la stabilité au sein des établissements scolaires et assurer un parcours professionnel motivant pour les enseignants, en dépit des instructions du président de la République ayant insisté sur l’importance de la révision du statut de l’enseignant. De ce fait, le représentant du CLA indique que le syndicat rejette ce projet qui ignore 80% des travailleurs, et tient le ministère de l’éducation pour responsable des répercussions et des conséquences qui puissent en découler.
Ania Nch

Article précédentLE MINISTRE DES FINANCES AU CONSEIL DE LA NATION : « Le PLF-2023 traduit la politique sociale de l’État »
Article suivantOUVERTURE HIER, AU CIC, DE LA 1ÈRE CONFÉRENCE AFRICAINE DES STARTUP : Investir dans la jeunesse