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PTIC : Derdouri ferme la porte au capital étranger

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Après les propos emphatiques du P-DG d’Algérie Télécom, Azouaou Mehmel, qui n’a fait en définitive que relativiser les réclamations des abonnés de l’Entreprise publique qu’il dirige, c’est au tour de la ministre en charge du secteur, Zohra Derdouri en l’occurrence, de revenir à la charge, et de minimiser les avatars des trois entreprises susmentionnées. Intervenant hier sur les ondes la Chaîne III, la ministre s’est même permis le luxe de se montrer optimiste puisqu’elle a catégoriquement repoussé la perspective d’une ouverture d’Algérie Télécom et de Mobilis au capital étranger. Plus que cela, elle a déclaré pompeusement qu’Algérie Télécom et Mobilis ont atteint une maîtrise telle, sur le plan des technologies de la communication, que rien ne les empêche de prétendre à investir dans des projets à l’étranger. Le classement bas dans lequel est confiné l’Algérie n’est pas une référence, a clamé la ministre. Cependant, elle finit par admettre que le secteur accuse du retard, et en guise d’actions, elle propose de continuer à travailler sur le réseau des télécommunications. Elle prend même du plaisir à afficher en guise d’arguments que le réseau des télécommunications en Algérie est constitué de quelque 70 000 km de fibre optique, dont 60 000 rien que pour Algérie Télécom. «Nous avons un maillage extraordinaire», a-t-elle avancé, mais de l’autre côté, elle reconnaît que le réseau est vétuste. Finies, donc, les coupures de l’Internet qui duraient des heures, selon la ministre, qui explique que ces coupures sont dues aux agressions que subit le réseau, plus particulièrement celles portant sur le vol du cuivre.
Et pour la ministre de proposer, comme solutions à ces agressions externes, de remplacer tout ce qui est cuivre par la fibre optique. «De grands efforts sont faits en ce sens pour que le maillage soit complet», a-t-elle enchaîné, expliquant que cette opération de travail sur le réseau, y compris celle utilisant la technologie MSAN: Multi-services Access Node, nécessitent un peu de temps. Cependant, il y a comme une contradiction qui ressort de l’intervention de la ministre. En effet, elle reconnaît que l’Entreprise Algérie Télécom ne peut pas, à elle seule, faire face à l’immense demande exprimée en matière de téléphonie fixe, mobile et Internet. «Nous réfléchissons avec l’ARPT à faire intervenir de nouveaux acteurs qui vont prendre en charge la réalisation du dernier kilomètre du réseau de la fibre optique», a-t-elle expliqué également. Interpellée à propos de l’opérateur français Orange, Zohra Derdouri ne confirme certes pas, mais ne dément, pour autant, pas les rumeurs insistantes au sujet des intentions de cet opérateur d’investir en Algérie. «Nous n’avons pas de demande ferme d’un opérateur à ce jour», a-t-elle dit préférant insister sur le fait que le secteur de la Poste et des Technologies soit un secteur stratégique et, à ce titre, elle a affiché ses choix : «Nous préférons que le secteur soit géré entièrement par des locaux, des Algériens». Pour le moment, il n’est pas question de l’ouverture du capital à l’investissement étranger, a-t-elle tranché. La solution qui est envisagée, à court terme, consiste à faire appel à des opérateurs qui travailleraient en complémentarité avec l’opérateur public Algérie Télécom, a-t-elle opiné. Citant le cas de Mobilis, la ministre a affirmé que ses services ont été approchés à plusieurs reprises par des groupes. Aucune proposition n’est parvenue à ce jour, a-t-elle souligné. Côté chiffres, la ministre a mis en avant que plus de 8,2 millions de personnes sont actuellement connectées à l’Internet par le biais de leur téléphone portable. Sur le même registre, elle avance que la 3G donne une entière satisfaction aux Algériens qui y sont abonnés. La 3G a boosté la place de l’Algérie dans le secteur des télécommunications, a-t-elle tenu à exprimer, tout en annonçant qu’un programme d’introduction pour la licence 4G sera mis en branle, vers la fin de l’année en cours. Enfin, interrogée sur les zones enclavées qui ne bénéficient toujours pas de couverture, Zohra Derdouri a annoncé que quelque 80 localités réparties à travers le territoire national seront connectées aux nouvelles technologies de la communication, vers la fin de ce mois de mars.
Mohamed Djamel

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