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PRODUIRE 1 000 MW D’ÉNERGIE SOLAIRE EN 2021 : « L’objectif est réalisable », selon Chitour

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La quatrième édition du Salon de l’électricité et des énergies renouvelables (SEER) s’est ouverte hier et se poursuivra jusqu’au 11 mars en cours au Palais des expositions de la FAFEX, pins maritimes (Alger).

La thématique de l’activité électrique et des énergies renouvelables est d’autant plus pertinente que les autorités algériennes ont fait une de leur priorité dans la conception de la politique énergétique dans le futur.
SEER est le premier événement commercial en Algérie, dédié simultanément aux énergies aux industries de l’électricité et des énergies renouvelables.
Via une large gamme de produits et solutions exposées, le salon rassemble différents opérateurs (fabricants d’équipements, distributeurs, bureaux d’études, fournisseurs d’électricité, installateurs etc.) dans le domaine de l’électricité et des énergies renouvelables.
Le ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour et Yacine Oualid, ministre délégué chargé des Startup et de l’Innovation, ont inauguré cette nouvelle édition, en visitant les stands des exposants et échangeant avec les participants.
Considérant que « la transition énergétique est inéluctable », le ministre Chitour a estimé que « le moment est venu pour l’Algérie pour se tourner au futur qui passera obligatoirement par l’innovation ».
Insistant sur l’obligation de fédérer toutes les forces et acteurs dans le pays pour réussir ce cap très ambitieux, Chitour a indiqué que « nous avons besoin de nous connaître ».

Réduire la consommation des ménages de 80%
Dans ce sens, il a annoncé que son département ministériel travaille avec son homologue de l’Habitat pour l’élaboration d’un nouveau cahier de charges de construction de logements répondant aux normes d’efficacité énergétique.
L’objectif est de réduire la consommation de l’énergie par les foyers de façon rationnelle à hauteur de 80 %. « Ce n’est pas un problème d’argent, mais un problème de réflexion », a souligné Chitour, ajoutant : « l’Algérie nouvelle est celle du savoir ».
« Il faut qu’il y ait un cap. Le futur est dans la transition énergétique, mais il faut savoir s’organiser. Il faut savoir aussi ce que nous avons et ce qu’on pourrait faire », a-t-il expliqué.
Le ministre a fait savoir que le gouvernement s’attelle à l’élaboration d’un nouveau modèle énergétique à l’horizon 2030, et qui se concrétisera graduellement. Il a fait observer que l’Algérie ne pourra plus dans l’avenir continuer sur le même rythme de consommation actuelle de l’énergie fossile, estimée à 800 millions de mètres cubes en gaz naturel chaque année, invitant à trouver d’autres solutions comme l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique.
Il a estimé que la réussite de la stratégie de la transition énergétique passera par la forte adhésion de Sonelgaz et Sonatrach, ajoutant que le gouvernement pense à mettre en place une société similaire dédiée à l’exploitation des énergies renouvelables.
Pour réussir ce défi, le ministre a souligné que le premier pas est la production de 1 000 mégawatts d’énergie renouvelable chaque année. « Nous sommes obligé de mobiliser tout le monde. C’est un combat que nous devons mener, chacun dans son rôle. Il faut sortir de la dépendance aux hydrocarbures », a-t-il indiqué.
Il a insisté sur l’élaboration d’un nouveau modèle d’énergie raisonnable, tirant l’attention que le rythme de consommation actuelle de 60 millions de tonnes par an d’hydrocarbures  est très nuisible pour le pays en matière de réserves énergétiques.
Le ministre Chitour a insisté également sur l’obligation de suivre la tendance internationale en matière d’énergie renouvelable, avec l’introduction graduellement de la voiture électrique, rappelant que les pays développés ont fixé l’horizon 2030 pour passer à la voiture électrique et abandonner la voiture fonctionnant à l’énergie fossile.

« L’Algérie ne doit pas rester un dépotoir »
« Le monde est en train de changer rapidement, nous avons les moyens de suivre cette transformation. L’Algérie ne doit pas rester un dépotoir de ce qui vient de l’étranger », a-t-il souligné.
Sur le programme national d’énergie renouvelable lancé en 2011 et dont l’objectif était d’assurer une capacité de production d’électricité renouvelable de 22 000 MW, dont 10 000 MW seraient dédiés à l’exportation, Chitour a indiqué que « les défis sont toujours les mêmes, mais en 2020 nous avons beaucoup plus de lucidité. Nous pouvons faire 1 000 mégawatts, on ne peut pas fixer d’objectifs non réalisables. Nous sommes en train de mettre en place une société d’énergie renouvelable comme  Sonelgaz, il faut que cette société naisse », a-t-il déclaré, soulignant qu’un appel d’offre sera lancé en juin.  Il a souligné que le premier mégawatt produit arrivera à l’horizon janvier 2022 pour entamer la production de 1 000 mégawatts annuellement. Pour sa part, Yacine Oualid, ministre délégué chargé des start-up et de l’innovation, a fait savoir que son département ministériel a pris une série de mesures pour inciter les jeunes à innover.
Il a cité le nouveau Fonds d’encouragement à la création de start-up, la mise en place de facilitations pour installer des incubateurs en faveur des jeunes entrepreneurs pour promouvoir l’innovation.
Il a appelé à la coordination des défis, affirmant que « nous avons des dossiers énergétiques extrêmement importants ».
Hamid Mecheri

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