Accueil ACTUALITÉ PROCéS EN APPEL DE TAHKOUT : Zaâlane et Ghoul nient tout

PROCéS EN APPEL DE TAHKOUT : Zaâlane et Ghoul nient tout

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Alors que le tribunal de Sidi-M’hamed avait déjà prononcé des peines allant de 7 à 20 ans de prison ferme contre la famille de l’accusé principal et des hauts responsables impliqués, le procès en appel de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout s’est poursuivi, hier, à la Cour d’Alger. Ainsi, les anciens ministres Amar Ghoul et Abdelghani Zaâlane et d’autres responsables du secteur des Transports poursuivis pour corruption ont été auditionnés et lesquels ont nié toutes les accusations portées contre eux. Hier, la cour d’Alger a auditionné les anciens directeurs de l’Industrie et des Mines, en sus des membres des commissions d’évaluation relevant de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU). Dans ce sens, l’accusé Chouik Hichem, membre de la commission d’évaluation à l’ONOU de Tipasa, a rejeté toutes les charges retenues contre lui, affirmant que « le contrôle des bus appartenant à l’entreprise de Tahkout, s’effectuait en fonction des numéros de série des cartes grises ». De son côté, la prévenue Abada Nihad, membre au sein de la même commission, a affirmé qu’elle veillait à la mise en conformité du cahier des charges. L’ex-directeur de l’industrie de la wilaya de Constantine, Marghenni Mohamed Salah, a rejeté pour sa part toutes les accusations qui lui étaient reprochées, soulignant que « l’octroi à Tahkout d’un foncier dans la nouvelle ville Ali Mendjli a été décidé avant sa nomination à ce poste ».
Les anciens directeurs de l’Industrie à Sétif, Hamitouche Mohamed, à Skikda, Habba Fayçal et à Saïda, Khelifa Aissa ont répondu aux questions du tribunal que « la définition de la nature du foncier agricole ne relevait pas de leur compétence, ni de leurs prérogatives ». Lundi ,le juge lors de son audition Zaâlane a nié tout lien avec la convention signée entre l’entreprise publique du transport urbain et suburbain d’Oran (ETO) et l’entreprise de Tahkout, concernant la location de bus de cette dernière, affirmant qu’en sa qualité de wali d’Oran, il avait donné son accord pour trouver des solutions pratiques aux habitants des nouvelles cités qui venaient d’être relogés. L’ETO a fait un appel d’offre en coordination avec la commission des marchés publics et l’entreprise de Tahkout n’avait bénéficié d’aucun traitement de faveur. Pour sa part, Amar Ghoul a nié qu’il avait octroyé à Tahkout un contrat de « concession portuaire » et un terrain au sein même du port de Skikda, soulignant que les activités de Tahkout s’exerçaient « en dehors » de cette structure. Également l’ancien directeur général de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), Bouklikha Farouk, a nié l’octroi d’avantages à l’entreprise de Tahkout, précisant qu’un cahier des charges liait déjà l’ONOU à ladite entreprise avant son installation.
L’ancien directeur général de l’ETUSA, Abdelkader Benmiloud, a lui aussi, nié les accusations dirigées contre lui. Il s’est défendu d’avoir convenu avec l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, d’accorder des avantages à l’opérateur Tahkout, assurant avoir laissé des « garanties bancaires » à l’ETUSA avant son départ. De son côté l’actuel directeur général de cette entreprise, Karim Yacine, a, quant à lui, précisé que le marché conclu entre l’ETUSA et l’entreprise de Tahkout visait à « assurer le transport à travers les différents quartiers de la capitale, surtout les nouveaux ». N’ayant pas pu faire l’acquisition de nouveaux bus auprès de l’Entreprise nationale des véhicules industriels (Groupe SNVI), l’ETUSA a dû recourir à la location de bus auprès de l’entreprise de Tahkout, a-t-il expliqué. Les accusés Talha Rabah et Maouche Ahmed (cadres à la Direction des impôts) se sont, eux aussi, défendus d’avoir accordé des avantages fiscaux à l’entreprise de Tahkout, précisant avoir « appliqué les décisions de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) ». Pour rappel, le tribunal de Sidi M’hamed avait condamné le principal accusé à une peine de 16 ans de prison ferme et une amende de 8.000.000 DA. Rachid, Hamid et Billal Tahkout ont été, eux, condamnés à 7 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8.000.000 DA, tandis que Nacer Tahkout a écopé de 3 ans de prison et 8.000.000 DA d’amende. Le tribunal a également ordonné le gel de tous les comptes bancaires des sociétés de Tahkout, la confiscation des matériels et l’exclusion des marchés publics pendant 5 ans. Dans la même affaire, le tribunal avait condamné les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal à une peine de 10 ans de prison ferme et 500.000 DA d’amende chacun, alors que l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, en état de fuite, écope d’une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 2.000.000 DA. L’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi et l’ancien wali de Skikda, Faouzi Belhocine ont été condamnés à 2 ans d’emprisonnement ferme. L’ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul écope, lui, de 3 ans de prison ferme, tandis que l’ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane a été acquitté des accusations retenues contre lui. Le tribunal de Sidi M’hamed avait également ordonné le versement d’un montant de 309 milliards DA à titre de dommage et intérêt.
S. Oubraham

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